Impact du mécanisme de réservation des enseignants sur le système éducatif ukrainien : défis et perspectives

En Ukraine, l’efficacité du mécanisme de réservation des enseignants face à la mobilisation continue d’être analysée comme une mesure visant à pallier la pénurie de personnel dans les écoles.
Cette pratique permet en partie d’atténuer la pression dans les disciplines des sciences naturelles, de la technologie et de l’information, notamment dans les régions où le déficit de formateurs est le plus marqué.
La vice-ministre de l’Éducation et des Sciences, Nadia Kuzmychova, a indiqué que le système actuel ne résout pas entièrement le problème, car la majorité de ces spécialistes se concentrent dans les centres régionaux, laissant les écoles rurales sans personnel adéquat.
Cela pose des défis supplémentaires pour le fonctionnement de l’éducation dans les zones éloignées.Elle souligne que, si la réservation contribue à équilibrer la situation temporairement, sa fragilité pourrait poser problème à long terme.
Une fois la situation de guerre levée, beaucoup de jeunes enseignants envisageront de quitter la profession, motivés en partie par la possibilité d’obtenir une protection lors de la mobilisation, plutôt que par une véritable vocation à enseigner.
On estime qu’entre 20 et 25 % des nouveaux enseignants intégrés dans le système pendant la guerre resteront dans la profession, car beaucoup de classes sont surchargées et peu de jeunes professionnels ont été formés.
Cela pourrait entraîner un retour aux difficultés précédentes en matière de formation et de fidélisation des enseignants.Pour combler ce vide, le ministère propose une approche systémique, en encourageant la promotion de carrières dans l’enseignement par le biais de formations courtes et de stages spécialisés.
Les professionnels de l’informatique et des disciplines techniques, disposant d’une expérience pratique, pourront suivre une formation spécifique pour participer à l’enseignement dans les écoles, notamment dans des domaines critiques pour l’éducation moderne.Cette initiative s’inscrit dans le cadre du développement professionnel des enseignants, qui fait actuellement l’objet de discussions publiques.
Le problème ne réside pas uniquement dans le nombre d’enseignants, mais aussi dans leur profil.
Les disciplines où la pénurie est la plus forte comprennent la physique, la chimie, les mathématiques, la biologie et les disciplines technologiques modernes.
Plus de 500 écoles risquent de perdre leur financement public à partir du 1er septembre, soulignant l’urgence de réformes systémiques dans le secteur éducatif.
Le principal comité parlementaire chargé de l’éducation, de la science et de l’innovation continue à œuvrer pour garantir la stabilité et le développement de ce secteur.