L’intelligence artificielle comme futur sauveur de la médecine : capacité à sauver des vies et à corriger les erreurs humaines
Dans la médecine moderne, les erreurs humaines entraînent chaque année la perte de millions de vies et mettent en danger la santé des patients.
Pourtant, l’intelligence artificielle (IA) présente une solution prometteuse pour réduire considérablement le nombre d’erreurs de diagnostic et de traitement.
Selon des études récentes, l’IA montre déjà qu’elle peut surpasser les médecins dans la détection de maladies complexes et rares, tout en améliorant l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.
L’écrivaine et chercheuse en santé Charlotte Blize, dans son nouveau livre « Dr Bot : Why Doctors Can Fail Us – and How AI Could Save Lives » (« Dr Bot : pourquoi les médecins peuvent nous échouer – et comment l’IA pourrait sauver des vies »), souligne que les professionnels de la santé travaillent sous une pression constante à cause d’emplois du temps saturés, de ressources limitées et d’une responsabilité accrue, ce qui peut compromettre la précision des diagnostics.
Les statistiques indiquent qu’au Royaume-Uni, environ 5 % des visites chez le médecin de premier recours concluent par un diagnostic incorrect, alors qu’aux États-Unis, ces erreurs causent chaque année la mort ou des blessures graves à près de 800 000 personnes.
La difficulté pour les patients atteints de maladies rares est encore plus grande, car établir un diagnostic précis s’avère souvent difficile.
Par ailleurs, les experts notent que les médecins ne peuvent suivre la croissance exponentielle des connaissances médicales : plus de 7 000 maladies rares sont répertoriées chaque année, et environ 250 articles biomédicaux sont publiés quotidiennement.
Se tenir au courant de ces études nécessiterait de travailler plus de 22 heures par jour.
C’est ici que l’IA peut jouer un rôle essentiel : en analysant en continu d’immenses volumes de données, en découvrant des motifs et en formulant des conclusions fiables, elle réduit les erreurs humaines et augmente la précision du diagnostic.
En 2023, des recherches ont montré que ChatGPT-4 surpassait les médecins dans la reconnaissance de maladies rares, avec un taux de réussite atteignant 90 % sur huit essais.
Des témoignages concrets de patients illustrent également l’impact positif de ces technologies : par exemple, le cas du petit Alex, qui, après trois ans et 17 consultations médicales, n’avait toujours pas reçu de diagnostic clair.
Lorsqu’il a été introduit dans ChatGPT ses symptômes, celui-ci a suggéré un syndrome de la moelle épinière attachée, diagnostic confirmé par la suite par des spécialistes, permettant un traitement approprié.
Au-delà du diagnostic, l’IA peut aussi améliorer l’accès aux soins dans les régions isolées ou défavorisées.
Au Royaume-Uni, des initiatives en cours permettent aux patients de consulter des applications d’IA comme celle du NHS pour recevoir des conseils rapides et concrets.
Cependant, plusieurs obstacles subsistent : plus de 2,5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à Internet, et beaucoup en pays développés ne possèdent pas les compétences numériques de base.
Les chercheurs mettent en garde contre le fait que le débat actuel sur l’IA médicale insiste souvent sur ses risques et ses erreurs potentielles.
Pourtant, une évaluation honnête doit également prendre en compte les faiblesses du système de santé actuel, souvent inaccessible, lent ou peu fiable.
Par ailleurs, le coût de déploiement des modèles avancés d’IA devient de plus en plus élevé, en raison de la complexité accrue des algorithmes : cela limite leur adoption par les petites startups et les cliniques.
Néanmoins, malgré ces défis, le potentiel de l’IA pour transformer la médecine demeure immense : en analysant plus efficacement les données, en réduisant les erreurs et en rendant les soins plus accessibles, l’intelligence artificielle peut ouvrir une nouvelle ère médicale, sauvant plus de vies que jamais auparavant.