Sommet de l’OCS à Tianjin : invités clés, dynamique politique et perspectives mondiales futures

Chas Pravdy - 27 août 2025 11:54

Au cœur de la région Asie-Pacifique se déroule un événement diplomatique majeur : le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui se tient à Tianjin du 31 août au 1er septembre.

Ce forum, réunissant plus de vingt dirigeants mondiaux et figures politiques de premier plan, marque une nouvelle étape dans le développement de cette organisation multilatérale, devenue en quelques années l’une des plateformes les plus importantes pour la coopération du Sud Global.

Parmi les invités principaux se trouvent le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi.

La réunion et les négociations lors de cette rencontre revêtent une importance stratégique pour définir la direction des alliances régionales et mondiales.L’objectif principal du sommet est de montrer l’unité et la stabilité des pays membres, tout en construisant un contrepoids à l’influence des États-Unis et de l’Occident sur la scène internationale.

L’attention est portée sur le renforcement des liens régionaux avec l’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud, tout en recherchant des réponses communes aux défis géopolitiques et économiques.Une participation particulièrement notable est celle du leader russe Vladimir Poutine, car pour Moscou, ce sommet est l’une des rares opportunités diplomatiques encore accessibles en raison des sanctions occidentales.

De plus, pour la première fois depuis près de sept ans, le Premier ministre indien Narendra Modi visitera la Chine, un événement important dans le contexte des tensions frontalières récentes.

Les analystes pensent que la relation diplomatique entre l’Inde et la Chine s’adoucit progressivement après les affrontements de 2020, avec la possibilité d’accords visant la coopération économique et militaire.Ce sommet peut être considéré comme le plus grand depuis la création de l’OCS en 2001.

Pékin met fortement en avant cette organisation en la qualifiant « d’acteur puissant dans la formation d’un nouveau type de relations internationales ».

En plus de deux décennies, l’organisation a évolué, passant d’une plateforme axée sur la sécurité pour six pays eurasiens à une structure comprenant dix membres permanents, ainsi que 16 pays observateurs et partenaires de dialogue, renforçant ainsi son influence globale.L’expansion de l’organisation reste une priorité pour beaucoup de pays membres.

La Chine met en avant l’importance de la solidarité du Sud Global face aux politiques des États-Unis, en particulier dans le contexte de la tension croissante entre l’Inde et le Pakistan, qui ont souvent empêché l’adoption de déclarations communes.

Par exemple, en juin, les ministres de la Défense n’ont pas réussi à approuver un document final à cause des revendications de l’Inde concernant la situation au Cachemire.L’analyste Erik Olander du projet The China-Global South souligne que ce sommet cherche à marquer un changement dans l’ordre mondial, mettant en évidence le rôle de la Chine, de la Russie et de l’Iran dans cette nouvelle réalité géopolitique, et démontrant que les efforts de Washington pour isoler ces pays ont échoué.

En plus de la rhétorique politique, les participants espèrent parvenir à des accords concrets pour réduire les tensions, assouplir les restrictions commerciales et renforcer la coopération en matière de sécurité.Globalement, le sommet de Tianjin illustre les processus globaux en cours et offre une plateforme pour que les nations du Sud Global affirment leur poids croissant sur la scène internationale, cherchant à faire partie d’un centre de pouvoir plus large.

Tandis que Pékin prépare un grand défilé militaire pour démontrer sa puissance militaire, la diplomatie en coulisses façonne l’avenir d’un monde en transition vers un ordre multipolaire.

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