Le gouvernement ukrainien met en vente l’une des plus grandes usines chimiques du pays : La planta portuaire d’Odessa en liste de privatisation

Le gouvernement ukrainien a pris une décision majeure concernant la privatisation d’un actif stratégique — la Raffinerie Portuaire d’Odessa (OPZ), reconnue comme l’une des plus importantes et des plus grandes usines chimiques du pays.
Lors de sa réunion du 26 août, le Conseil des ministres a approuvé les modalités de vente de cette installation via une enchère électronique ouverte, permettant à tout investisseur intéressé de participer au processus.
Le prix de départ de la vente est fixé à 4,5 milliards de hryvnias, soulignant la valeur et le potentiel de cette entreprise pour l’économie ukrainienne.
Avant le début de la guerre à grande échelle, l’usine produisait de l’ammoniac et de l’urée de manière régulière, en exportant principalement des engrais minéraux à l’étranger.
Cependant, depuis 2022, ses activités ont été largement réduites : la production a été arrêtée, et aujourd’hui, l’usine fonctionne seulement partiellement, principalement pour fournir des besoins critiques en oxygène et en azote, tout en servant de centre logistique portuaire pour le transbordement de cargaisons chimiques.
La ministre de l’Économie, Yulia Sviridenko, a souligné que la reprise totale des opérations est envisageable principalement avec la participation d’investisseurs privés, car la privatisation permettra d’apporter des revenus supplémentaires au budget, de créer de nouveaux emplois, et de soutenir le secteur agricole ukrainien en facilitant l’accès à des engrais minéraux locaux.
Il est également utile de rappeler qu’en septembre 2021, l’usine a été complètement arrêtée en raison de la montée des prix du gaz, qui constitue la principale matière première de la production, rendant la gestion financière difficile pour l’entreprise.
L’avenir de l’économie ukrainienne après la guerre est souvent discuté, et de nombreux experts envisagent une transition de la « malédiction des ressources » vers un véritable miracle économique, dont la privatisation de grandes entreprises pourrait devenir un catalyseur important.