Abus criminels et travail forcé à la prison de Kharkiv : arrestation d’agents pour suspicion de torture

À Kharkiv, les enquêteurs du Bureau national d’enquête ont dévoilé une opération criminelle à grande échelle impliquant la direction d’un des établissements pénitentiaires les plus anciens et notoirement répressifs d’Ukraine — la Colonie pénitentiaire Oleksiivska n° 25.
Selon l’enquête, le chef de prison et quatre de ses subordonnés ont systématiquement utilisé la pression psychologique, des menaces et des humiliations pour contraindre les détenus à effectuer un travail non rémunéré, souvent en dépassement des horaires légaux.
Ces responsables employaient diverses méthodes coercitives — chantage, intimidation, insultes — ainsi que des mesures disciplinaires injustifiées, telles que l’incarcération en isolement disciplinaire ou dans des cellules de sécurité.
Les autorités ont arrêté ces fonctionnaires sous l’accusation de crimes conformément à l’article 127, troisième partie du Code pénal ukrainien, qui concerne la mise en cause du bien-être physique ou moral des détenus pour obtenir d’eux des actions contraires à leur volonté.
La police poursuit la collecte de preuves et collabore avec des experts criminels pour documenter d’autres cas de torture.
Les personnes arrêtées ont été formellement inculpées, et des mesures préventives, notamment la détention sans possibilité de libération sous caution, sont en préparation.
Ce cas met en lumière de graves violations des droits des prisonniers et la détermination des autorités ukrainiennes à lutter contre ces abus.