Mike Pompeo appelle à ne pas faire concession à la Russie et met en garde contre les conséquences de la capitulation face à Poutine

Chas Pravdy - 23 août 2025 00:34

L’ancien secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, dans sa chronique pour le Financial Times, a une fois de plus souligné que les autorités américaines ne doivent pas soutenir ni accepter des accords qui conduiraient au transfert du contrôle des territoires occupés du Donbass à la Russie.

Selon Pompeo, de telles démarches seraient catastrophiques pour l’Ukraine et ouvriraient la voie à la défaite totale de sa souveraineté.

Il a insisté sur le fait que la reconnaissance par Moscou de ses revendications territoriales illégales envoie un signal au monde entier que la violence est acceptée et pourra être récompensée, encourageant ainsi les dictateurs à poursuivre leurs agressions.

Pompeo a indiqué que céder le contrôle du centre industriel et de la ceinture défensive ukrainienne compromettrait gravement la reconstruction du pays, tout en affaiblissant ses capacités de défense et dissuadant la communauté internationale.

L’ancien secrétaire d’État a souligné que Poutine n’est pas sincèrement prêt à faire de véritables concessions pour la paix et continue de cibler des civils ukrainiens avec des frappes.

Il a également critiqué la proposition du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, concernant un « droit de veto » pour Moscou sur les mesures de sécurité en Ukraine, la qualifiant d’obstacle à l’aide internationale.

Pompeo a insisté sur le fait que tout accord de paix doit respecter les intérêts et la sécurité de l’Ukraine, en rejetant toute capitulation qui reconnaîtrait l’occupation.

Il a rappelé le mémorandum de Budapest de 1994, dans lequel l’Occident a promis de défendre la souveraineté ukrainienne en échange de son désarmement nucléaire, et a averti que les erreurs du passé ne doivent pas être répétées.

Selon lui, les États-Unis et leurs alliés européens doivent offrir des garanties de sécurité solides, notamment par le déploiement de forces militaires et un soutien politique ferme de la part de Washington.

Il a exhorté à maintenir la fermeté dans la coalition européenne et à être prêts à réagir de manière décisive si la Russie viole à nouveau la souveraineté de l’Ukraine.

Pompeo croit que le président Zelensky a une tâche difficile : trouver un compromis acceptable pour son peuple, sans compromettre l’intégrité territoriale.

Il met en garde contre l’idée que l’Ukraine devrait accepter les conditions de Poutine pour obtenir la paix, arguant que la concession ne ferait que nourrir l’agression, en citant Winston Churchill : « C’est comme nourrir un crocodile en espérant qu’il vous mangera en dernier ».

Enfin, il avertit que soutenir les ambitions territoriales de la Russie et reconnaître ses revendications envoyerait un signal que cela encourage d’autres agressions, notamment à l’échelle mondiale, et envoie un message dangereux à la Chine concernant Taïwan.

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