Changements dans la direction de la défense américaine : le limogeage d’un général remettant en question l’efficacité des frappes contre l’Iran

L’amiral Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis, a pris une décision importante en réorganisant ses hauts responsables, en évincant un officier de haut rang qui occupait auparavant la tête de l’Agence de renseignement de la défense — le lieutenant général Jeffrey Kruze.
La motivation principale derrière cette décision radicale réside dans les doutes exprimés par Kruze quant à l’efficacité des frappes militaires américaines ciblant les sites nucléaires iraniens.
Selon des rapports de l’AP, Austin a justifié son geste en évoquant une « perte globale de confiance » envers Kruze, en raison de ses déclarations sceptiques sur l’impact à court terme des opérations menées contre Téhéran.
En juin, la division de Kruze a évalué les conséquences de ces frappes, concluant que celles-ci n’avaient fait que retarder de quelques mois le programme nucléaire iranien, sans le stopper définitivement.
Ces évaluations allaient à l’encontre des déclarations publiques d’Austin et de l’ancien président Donald Trump, ce qui a créé des tensions internes au sein des cercles militaires.
Ce limogeage s’inscrit dans une série de changements dans le département de la Défense depuis l’arrivée de l’administration Trump, incluant le départ de plusieurs autres hauts responsables militaires et diplomatiques.
La situation met en évidence les divergences croissantes internes sur la stratégie à adopter envers l’Iran, ainsi que sur la fiabilité des rapports d’intelligence militaire.
Par ailleurs, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni se préparent à réinstaurer des sanctions contre l’Iran, ce qui indique une possible réorientation de la politique internationale à l’égard de ce pays.