Voyage à l’étranger pendant la mobilisation : règles et restrictions pour les personnes en réservation

Au milieu de l’agression militaire continue et de la déclaration de l’état de guerre en Ukraine, la question de voyager hors du pays est devenue particulièrement sensible.
En plus de la mobilisation générale et de la conscription des hommes éligibles, de nombreuses interrogations surgent concernant les employés en situation de réservation souhaitant quitter le pays pour des vacances ou pour d’autres motifs personnels, ainsi que les documents nécessaires pour un départ légal.
L’avocate Maria Hanina du cabinet « Romana Satsik » a expliqué à RBC Ukraine que les personnes avec statut de réservation, notamment celles travaillant dans des secteurs critiques, peuvent avoir la possibilité de voyager à l’étranger.
Ces employés peuvent planifier des déplacements non seulement pour des raisons professionnelles, telles que les missions d’affaires, mais aussi pour des raisons personnelles, comme les vacances, à condition de préparer un ensemble spécifique de documents.
Il s’agit notamment du passeport ukrainien, d’une autorisation signée et tamponnée par leur employeur, d’un ordre officiel de congé, d’une attestation du lieu de travail, et d’un document officiel confirmant la réservation.
Il est également essentiel de préciser le pays de destination, les dates du voyage et la date prévue de retour.
En ce qui concerne les restrictions possibles, l’experte a souligné qu’avec tous ces documents en règle, une personne en réservation devrait pouvoir traverser la frontière sans problème.
Cependant, dans la pratique, il arrive souvent que l’on refuse le passage à certains points de contrôle alors que d’autres l’autorisent, parfois en raison d’erreurs ou d’interprétations différentes des règlements.
La décision d’autoriser ou non l’entrée dépend du poste frontière spécifique, et même avec le même ensemble de pièces justificatives, les résultats peuvent varier.
Par le passé, des juristes ont également souligné que la réservation ne dispense pas la personne de passer une commission médico-militaire, et la nécessité d’en passer une dépend des circonstances particulières.