Rôle minimal des États-Unis dans les garanties de sécurité pour l’Ukraine : un signal pour l’Europe et de nouveaux défis diplomatiques
La question des garanties de sécurité pour l’Ukraine demeure l’un des sujets les plus sensibles de l’ordre du jour international actuel.
Selon des informations relayées par Politico, citant des responsables du Pentagone, les États-Unis envisagent de limiter leur participation à la fourniture de garanties de sécurité à l’Ukraine à un niveau minimal.
Cette décision constitue un signal fort pour les alliés européens, leur indiquant qu’ils devront assumer la majeure partie de la responsabilité pour assurer une paix durable et la sécurité à long terme après la fin des hostilités entre la Russie et l’Ukraine.Lors d’une réunion à huis clos, mardi soir, le vice-ministre de la Défense américaine, Elbridge Colby, a confirmé que Washington ne souhaitait pas jouer un rôle de premier plan dans l’établissement des garanties, laissant entendre que ce seraient principalement les pays européens qui en assumeraient la charge.
La réunion, présidée par le général Daniel K.
Kane, président du Comité des chefs d’état-major interarmées, a réuni des représentants du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et de la Finlande.Les diplomates européens expriment leur préoccupation quant au niveau de soutien des États-Unis, en particulier après plusieurs rencontres à Bruxelles et à Washington.
Ils craignent que l’administration Biden, comme celles précédentes, ne compte principalement sur l’effort européen pour instaurer une stabilité à long terme en Ukraine, sans s’engager de manière claire dans la garantie de sécurité.Les discussions portent sur la possibilité de déployer une mission de maintien de la paix et d’envoyer des armes supplémentaires à Kyiv.
Toutefois, les experts mettent en garde contre une mise en œuvre lente de ces plans, en raison de l’incertitude politique et du divergences d’intérêts.L’alliance étroite entre Colby et le général Kane, ainsi que la gestion des réserves de munitions, renforcent l’inquiétude quant à un soutien insuffisant à l’Ukraine.
La suspension temporaire de l’aide par le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, suite à une revue des arsenaux, illustre ces défis.Malgré ces obstacles, les pays européens et l’OTAN cherchent à élaborer des solutions communes.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a récemment présenté lors d’un sommet à Bruxelles les grandes lignes des garanties de sécurité futures, soulignant l’importance d’efforts militaires et diplomatiques coordonnés.
Des vidéoconférences supplémentaires sont prévues pour préciser ces politiques, avec certains évoquant Budapest comme lieu possible pour de futures négociations entre l’Ukraine et la Russie.
Cependant, beaucoup estiment que le processus vers la paix sera lent et difficile.Globalement, la communauté internationale doit prendre des décisions cruciales.
La rapidité et l’efficacité des négociations auront des conséquences profondes pour la sécurité de l’Ukraine et la stabilité régionale.