La Cour suprême affirme que les réponses générées par l’IA ne peuvent être présentées comme preuves en justice

Chas Pravdy - 21 août 2025 18:35

Dans le contexte du système judiciaire ukrainien en pleine évolution, l’utilisation de l’intelligence artificielle comme source de preuve soulève de plus en plus de questions et de débats.

La récente décision de la Cour de cassation commerciale du Tribunal suprême a clairement statué que les réponses obtenues auprès de systèmes d’IA ne peuvent pas être reconnues comme des sources d’information fiables ou scientifiquement prouvées dans les affaires commerciales ou civiles.

Selon la décision rendue le 8 juillet 2025 dans l’affaire n° 925/496/24, les tribunaux ont souligné que les réponses apportées par des IA, telles que Grok (développée par xAI) ou ChatGPT (d’OpenAI), ne peuvent pas servir de preuves dignes de confiance.

La pratique juridique insiste sur le fait que la technologie doit uniquement soutenir et renforcer la supériorité du droit, et non se substituer aux juges dans la prise de décision.

La capacité de juger appartient exclusivement aux magistrats, et déléguer cette responsabilité à une intelligence artificielle est strictement interdit.

Dans le cas examiné, l’utilisation de l’IA visait non pas à faciliter la justice, mais à contester les conclusions précédemment rendues par le tribunal, ce qui va à l’encontre des principes fondamentaux du droit.

Le tribunal a donc légitimement rejeté la demande d’examiner ces réponses comme preuve, réaffirmant que celles-ci ne constituent pas des sources scientifiques crédibles.

Cette décision souligne l’importance de préserver l’indépendance judiciaire et la nécessité de reconnaître que la responsabilité humaine est irremplaçable dans la quête de justice.

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