Quatre jours avant la décision : Que réserve l’avenir à l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou avant le processus judiciaire de interdiction

L’avenir de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou (EOU PM) est de plus en plus incertain à l’approche d’un procès clé concernant son éventuelle interdiction.
D’ici le 24 août, l’église doit respecter les instructions émises par le Service d’État pour la Politique ethnique et la Liberté de conscience, qui exige la rupture de ses liens avec l’Église orthodoxe russe.
En cas de non-respect, l’Église sera officiellement reconnue comme affiliée au ROC, et une action en justice visant à cesser ses activités sera engagée.
C’est ce qu’a annoncé Viktor Yelensky, responsable du Service, lors d’une émission télévisée, précisant que la métropole de Kiev n’a pas encore envoyé de lettre officielle, mais que leur site officiel indique qu’ils refusent de se conformer aux exigences de l’État.
Cette position suscite des inquiétudes au sein du gouvernement, qui redoute que le non-respect de la loi ne conduise à un conflit ouvert.
Yelensky a exprimé l’espoir que la majorité du clergé et des fidèles soutiennent la conformité aux lois et comprennent les dangers de l’inaction.
La prochaine étape dans cette démarche sera une plainte judiciaire pour la fermeture totale de la métropole de Kiev, une étape jugée nécessaire selon la législation en vigueur.
Le responsable a indiqué que la procédure judiciaire contre l’EOU PM est susceptible de se conclure plus rapidement que prévu.
Rappelons qu’au début de juillet, le Service d’État a constaté des signes d’affiliation entre la EOU PM et l’Église orthodoxe russe, ainsi qu’un manque d’indépendance de la métropole, dont l’existence constitue une raison légale pour une action en justice dans le cadre de la loi interdisant en Ukraine les organisations religieuses liées à la Russie.
Si l’église ne se conforme pas dans les délais impartis, la prochaine étape sera la demande de dissolution judiciaire.
La situation soulève de nombreuses questions sur la cohérence de la politique ukrainienne, si la EOU PM a réellement rompu avec l’agresseur ou si ses responsables ne font que gagner du temps.
Pour approfondir, consultez les articles de Kateryna Shkotkina : « L’indépendance spirituelle : sur l’interdiction de la RPU et les ‘agents religieux en robe’ » et « L’EOU PM en attente de la fin — de la guerre ou de sa propre survie » sur ZN.UA.