La Lituanie appelle l’UE à fixer une date pour l’adhésion de l’Ukraine et intensifie la pression diplomatique

Dans un moment critique pour l’intégration européenne de l’Ukraine, le président lituanien Gitanas Nausėda a lancé un appel direct aux dirigeants européens afin d’établir une date précise et contraignante pour l’intégration de Kyiv dans l’Union européenne.
Lors d’une réunion en ligne du Conseil européen, il a proposé d’ouvrir la première étape des négociations d’adhésion dès septembre, envoyant ainsi un signal fort de soutien à l’Ukraine.
Nausėda insiste sur le fait que l’Ukraine doit devenir pleinement membre d’ici 2030, et que cette échéance doit être inscrite dans les accords diplomatiques.Par ailleurs, le président lituanien a souligné l’importance des garanties de sécurité pour l’Ukraine et proposé d’envisager le déploiement de forces de maintien de la paix dans le pays, avec l’appui des États-Unis.
Il a également insisté sur la nécessité que les États membres de l’UE adoptent rapidement le 19ème paquet de sanctions contre la Russie.
Nausėda a déclaré que la paix et la justice durables ne seront possibles que si la Russie est tenue responsable, notamment par l’utilisation des actifs russes gelés au profit de l’Ukraine.Un nouveau défi politique se pose également concernant les ambitions européennes de l’Ukraine.
La commissaire européenne Ursula von der Leyen a demandé des explications sur une nouvelle loi qui menace l’indépendance du Bureau national anticorruption (NABU) et du Parquet spécialisé anticorruption (SAP).
Ces institutions sont essentielles pour la progression de l’Ukraine vers l’adhésion à l’UE, selon les diplomates européens.L’approbation par le président Zelensky d’une loi supprimant l’indépendance de NABU et SAP a suscité de vives controverses, remettant en question les progrès de Kiev dans la réforme judiciaire.
L’UE était sur le point d’ouvrir le premier cluster de négociations avec l’Ukraine, mais a décidé de reporter cette étape en juillet.
L’Union a averti que sans des institutions anticorruption indépendantes, l’adhésion de l’Ukraine à l’UE serait compromise, et l’aide financière dépendra de la réalisation de ces réformes.