Lutte pour le droit à une communication sécurisée et confidentielle : la réponse de WhatsApp aux interdictions en Russie

Chas Pravdy - 14 août 2025 15:29

Dans le contexte de controverses politiques et juridiques persistantes, les principales applications de messagerie telles que WhatsApp et Telegram sont visées par les autorités russes.

Roskomnadzor a officiellement annoncé le lancement d’une campagne à grande échelle visant à bloquer les appels audio et vidéo sur ces plateformes, en invoquant la lutte contre la fraude et le terrorisme comme principales raisons.

En réaction, WhatsApp, une entreprise de messagerie mondialement reconnue, a publié une déclaration ferme soulignant son engagement à la protection de la vie privée et au chiffrement des données.

La société a insisté sur le fait que son service respecte les normes de sécurité les plus strictes et constitue un outil essentiel permettant à plus de 100 millions d’utilisateurs en Russie de communiquer en toute sécurité et confidentialité, malgré les tentatives du gouvernement de limiter leurs libertés numériques.

Les statistiques officielles de la Banque centrale de Russie pour 2024 indiquent que les appels téléphoniques traditionnels restent le principal canal de fraude, représentant 45,6 %, contre 15 % pour les applications de messagerie, ce qui remet en question la justification officielle qui affirme que ces plateformes sont principalement utilisées pour des activités criminelles.

Des informations sont également parues concernant des essais de restrictions, notamment le blocage partiel des fonctionnalités du messenger depuis début août, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, renforçant ainsi les inquiétudes concernant le contrôle accru du gouvernement sur le numérique.

Selon certains rapports, le gouvernement russe prévoit de lancer une application nationale de messagerie, MAX, avec un contrôle total des données par le biais des services publics.

Par ailleurs, les autorités américaines de la cybersécurité ont interdit aux députés et employés du Congrès d’utiliser WhatsApp sur leurs appareils de travail, invoquant des préoccupations concernant la sécurité des données, ce qui met en évidence la tension croissante entre la vie privée et le contrôle de l’État.

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