L’Ukraine envisage des concessions territoriales dans le cadre des négociations internationales
Selon le journal britannique The Telegraph, les autorités ukrainiennes seraient prêtes à envisager un arrêt temporaire des combats et la restitution de certains territoires occupés à la Russie dans le cadre d’un plan de paix soutenu par l’Europe.
Cela pourrait signifier que l’Ukraine accepte, de manière provisoire, de céder certaines régions afin de réduire les tensions et de favoriser le lancement de négociations diplomatiques.
Le Premier ministre ukrainien Volodymyr Zelensky a explicitly lancé un appel aux dirigeants européens ainsi qu’à la communauté diplomatique internationale afin de faire preuve de prudence face à toute proposition impliquant la cession de territoires supplémentaires à la Russie.
Il insiste sur le fait que l’Ukraine ne peut pas faire de concessions sans garanties solides pour sa sécurité et son avenir en tant qu’État membre de l’OTAN.
Par ailleurs, il existe la possibilité que la Russie conserve le contrôle des territoires déjà occupés ou qu’elle se retire temporairement des combats — une stratégie dite de « conflit gelé » qui suscite une vive inquiétude parmi les diplomates européens.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des négociations en amont de rencontres clés, notamment entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévues en Alaska la semaine prochaine.
Des sources diplomatiques avertissent que les discussions sur des concessions territoriales sont sensibles et soumises à des enjeux politiques internes, ayant un impact direct sur le soutien international à l’égard de l’Ukraine.
L’Europe craint de plus en plus que Trump et Poutine ne concluent des accords secrets pour mettre fin à la guerre sans la participation de Kyiv.
Les dirigeants de l’Union européenne appellent à l’unité et à la défense de la souveraineté ukrainienne, avec le Premier ministre polonais Donald Tusk déclarant que « toute décision de changer les frontières de l’Ukraine ne doit pas être prise par la force ».
Ces déclarations soulignent que toute concession territoriale sans un appui démocratique large serait une capitulation, allant à l’encontre de la souveraineté ukrainienne et du droit international.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, met en garde : les efforts pour légitimer des changements territoriaux par des accords de paix seraient temporaires et leur légitimité serait remise en question.
Les propos de Donald Trump concernant un échange potentiel de territoires lors de sa prochaine rencontre avec Poutine ont accru les tensions régionales, Kyiv affirmant qu’aucun accord de paix ne doit compromettre la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Les diplomates de l’UE et des États-Unis rappellent l’importance de maintenir les frontières internationales et l’intégrité du territoire ukrainien, en insistant sur le fait que la diplomatie demeure le seul chemin vers une paix durable.
Cette situation soulève des questions sur la légitimité et les implications stratégiques de tout changement territorial, pouvant entraîner de nouveaux conflits et déstabiliser l’équilibre régional.