Rubio critique vivement la reconnaissance de la Palestine par la France, accusant l’échec des négociations de cessez-le-feu à Gaza

Les efforts diplomatiques visant à parvenir à une résolution pacifique dans le conflit opposant Israël et le Hamas ont été gravement compromis après la décision de la France de reconnaître officiellement la Palestine comme État.
Annoncé la semaine dernière, ce geste a suscitée de vives protestations aux États-Unis et dans plusieurs autres pays.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déclaré que cette initiative du président français Emmanuel Macron avait empêché la tenue de négociations diplomatiques cruciales pour mettre fin aux hostilités à Gaza.
Lors d’une interview accordée à Eternal Word Television Network, Rubio a souligné que la reconnaissance unilatérale de Macron envoyait un message clair aux militants du Hamas : leurs actions pouvaient être récompensées, ce qui réduisait considérablement les chances d’un cessez-le-feu immédiat.
Il a aussi précisé que cette décision, prise le même jour que l’annonce de Macron, avait mis en difficulté le processus de paix.
Selon Rubio, si le Hamas était à sa place, il interpréterait cela comme une incitation à poursuivre la lutte, étant entendu que leurs actions pourraient leur apporter des gains politiques.
Rappelons qu’à la fin juillet, quinze ministres des affaires étrangères ont signé une déclaration commune appelant à la reconnaissance officielle de l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.
Après la déclaration de Macron concernant la reconnaissance, Washington a vivement critiqué la démarche française, la qualifiant de irresponsable et de risquée pour la stabilité régionale.
La situation est devenue encore plus préoccupante après l’approbation par Israël, le 8 août, d’un plan visant à intensifier ses opérations dans la bande de Gaza.
L’annonce a suscité une condamnation internationale en raison des risques d’exacerbation de la crise humanitaire et de la menace pour la vie des civils et des otages encore retenus.
Le Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahu, a exprimé son intention de solliciter l’appui du parlement pour une éventuelle annexion totale de Gaza, malgré l’opposition de nombreux responsables militaires et politiques, qui mettent en garde contre de graves répercussions pour la sécurité nationale et les relations diplomatiques du pays.