Des savanes africaines aux glaces arctiques : un projet artistique de marionnettes sensibilise au changement climatique

Le projet artistique nommé The Herds, imaginé par l’équipe de The Walk Productions, s’est achevé après un parcours exceptionnel de 20 000 kilomètres visant à attirer l’attention mondiale sur la crise climatique.
Commencée dans les forêts tropicales de la République démocratique du Congo, l’expédition a traversé l’Afrique puis l’Europe, pour enfin culminer dans l’Arctique norvégien.
Des participants, utilisant des marionnettes grandeur nature représentant des animaux sauvages, ont illustré la migration forcée de la faune, fuyant les conséquences dévastatrices du changement climatique.Ces marionnettes, fabriquées à partir de matériaux recyclés tels que le carton et le contreplaqué, représentaient notamment des éléphants, girafes, antilopes et lions, symbolisant la vulnérabilité de la biodiversité mondiale face à l’urgence écologique.
Tout au long du voyage, plus de 50 événements publics ont été organisés dans 11 pays, avec la participation d’environ mille volontaires formés à l’art de la marionnette.L’approche principale de ce projet consiste à stimuler une réaction émotionnelle plutôt qu’à fournir des données abstraites.
En manipulant ces figures, la communauté a été incitée à ressentir l’urgence et la nécessité d’agir.
La démarche visait à toucher le public de manière profonde afin de provoquer une prise de conscience globale.L’expédition a débuté au Congo, puis a traversé les forêts africaines et s’est poursuivie dans plusieurs villes européennes pour atteindre le plus grand glacier de Norvège, le Jostedalsbreen.
Avant de finir leur périple, les marionnettes ont atteint Nordkapp, pour saluer le lever du soleil le 1er août.
Ce projet artistique a été porté par la même équipe qui, en 2021, a lancé Little Amal, une marionnette de 3,6 mètres d’une jeune réfugiée voyageant à travers l’Europe, afin de sensibiliser à la crise des migrants.Selon le producteur David Lan, l’objectif est d’utiliser l’émotion pour amener les gens à agir face aux défis du changement climatique, plutôt que de s’appuyer uniquement sur des données froides.
Quant au directeur artistique Amir Nizar Zuaabi, il affirme que même si l’issue n’est pas garantie, il faut continuer à œuvrer afin de changer le monde par l’art.Récemment, une révision d’un scénario climatique majeur, qui annonçait une baisse de 62 % du PIB mondial en raison du changement climatique, a révélé des erreurs méthodologiques dans l’étude initiale publiée en avril 2024.
La nouvelle analyse estime que les pertes économiques seraient environ trois fois inférieures, tout en restant considérables, soulignant l’importance de continuer à agir.