Pourquoi chasser les ‘Shahed’ avec des avions de sport est risqué : analyse d’experts

Dans le contexte de la guerre moderne, où la défense adopte des formes et méthodes innovantes, les forces armées ukrainiennes et les spécialistes en sécurité affrontent des défis de plus en plus complexes dans la lutte contre les véhicules aériens sans pilote, notamment les fameux drones 'Shahed'. Récemment, la commandement ukrainien a lancé plusieurs projets expérimentaux visant à impliquer des pilotes civils dans la constitution de systèmes de défense aérienne mobile (DAM). Toutefois, cette approche comporte de nombreuses limitations et risques potentiels, mettant en garde des experts en électronique et en communication, comme Sergey Beskrestnov. Selon lui, lors d’opérations nocturnes, les groupes mobiles de feu seront inévitablement confrontés au danger des drones 'Shahed', pouvant entraîner des incidents de tirs amiens. Il souligne que les unités anti-aériennes risquent de confondre de petits avions de sport, pilotés par des volontaires civils, avec des drones d’attaque ennemis, en raison de leur taille et de leurs paramètres de vol similaires, surtout dans l’obscurité. Cela accroît considérablement le risque de tirs amis accidentels. L’expert espère que ces groupes seront principalement utilisés durant la journée, lorsque la visibilité est meilleure et que le danger d’erreur est moindre. Par ailleurs, Sergey Yakubenko, sous-directeur de l’Administration de l’aviation d’État, a insisté sur le fait que l’Armée de l’Air doit surveiller ces opérations pour éviter que nos avions ne deviennent eux-mêmes des cibles dans la lutte contre les drones hostiles. En résumé, de nombreux spécialistes estiment que faire participer des pilotes civils dans des opérations militaires de nuit est une démarche qui doit être entreprise avec prudence, en tenant compte des risques majeurs et des enjeux stratégiques liés à la sécurité et la précision.