Les États-Unis lèvent la classification terroriste de Hayat Tahrir al-Sham, un tournant diplomatique en Syrie
Les États-Unis ont officiellement annoncé la suppression du statut d’organisation terroriste étrangère pour l’un des groupes rebelles syriennes les plus influents : Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Cette décision constitue une avancée diplomatique majeure pour Washington dans sa politique envers la Syrie, et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles démarches politiques et de réconciliation. Selon une déclaration du secrétaire d’État américain Marco Rubio, cette mesure prendra effet à partir du 8 juillet et résulte de l’annonce officielle de la dissolution de HTS ainsi que de l’engagement du gouvernement syrien à lutter contre toutes les formes de terrorisme. Ce geste indique que Washington reconnaît les efforts du régime de Bashar al-Assad pour instaurer la stabilité dans le pays et souhaite favoriser un environnement propice à un processus politique. Rubio a souligné que le retrait du statut d’organisation terroriste est un pas crucial dans la stratégie du président Trump pour la paix et la stabilité dans la région. Hayat Tahrir al-Sham, dirigée par Ahmed al-Sharaa, est apparue comme une branche syrienne d’al-Qaïda, devenant un acteur incontournable dans le conflit, notamment lors des confrontations avec les forces loyalistes du régime. Depuis 2016, le groupe a déclaré officiellement se séparer d’al-Qaïda, marquant une évolution vers ses ambitions politiques internes. Jusqu’en 2024, HTS a été inscrit sur la liste des organisations interdites selon les sanctions internationales. La direction de l’organisation, incluant al-Sharaa, a joué un rôle clé dans les opérations militaires contre Assad et ses alliés, mais cette décision diplomatique pourrait faire évoluer son statut officiel. Cette étape s’inscrit dans le cadre des efforts américains visant à encourager le dialogue et à rechercher des solutions politiques par le biais de négociations diplomatiques avec les partenaires internationaux. Alors que les États-Unis réduisent leur présence militaire au Moyen-Orient, ils privilégient les outils diplomatiques pour favoriser la stabilité et la reconstruction de la Syrie, tout en conservant leur influence via des sanctions économiques. Cette décision pourrait influencer le futur politique syrien et sert de signal aux autres pays soutenant le régime d’Assad ainsi qu’aux forces d’opposition quant à la possibilité d’un progrès vers une résolution politique durable.