La Slovénie se prépare à un référendum décisif sur les dépenses militaires et l’adhésion à l’OTAN

La Slovénie est actuellement engagée dans un débat national intense concernant sa politique de défense et son alignement stratégique au sein ou en dehors de l’OTAN. Le parlement national a soutenu l’initiative du Partit de gauche d’organiser un référendum consultatif afin d’évaluer l’opinion publique sur l’augmentation des dépenses militaires à 3 % du PIB, soit environ 2,1 milliards d’euros par an, d’ici 2030. La proposition a été soutenue par deux des trois principaux partis de la coalition — la gauche et les sociaux-démocrates — ainsi que par plusieurs petits partis d’opposition, tous cherchant à renforcer la capacité de défense du pays et à assurer sa sécurité dans un environnement mondial de plus en plus incertain. La question qui sera posée dans le cadre du référendum portera sur le soutien ou non à l’augmentation des dépenses de défense à 3 % du PIB d’ici 2030. La date du scrutin n’a pas encore été fixée, car le parlement doit adopter une résolution spécifique pour l’organiser. Il est important de souligner que les résultats de ce vote consultatif sont non contraignants et sont uniquement destinés à influencer les décisions politiques. Un développement politique notable a été la déclaration du Premier ministre Robert Golob du mouvement Liberté, qui a annoncé son intention de lancer un autre référendum, cette fois sur l’adhésion de la Slovénie à l’OTAN. Golob a expliqué que deux options s’offrent au pays : rester dans l’alliance et continuer à payer les cotisations, ou en sortir totalement, ce qu’il présente comme la seule solution claire. Il a insisté sur le fait que toute autre alternative populiste ne servirait pas les intérêts à long terme du pays. Ce contexte intervient après la décision du gouvernement en mai d’augmenter les dépenses militaires à 3 % du PIB d’ici 2030, en dépit du fait que l’objectif officiel de 5 % fixé lors du sommet de l’OTAN continue de faire débat. Ce sujet génère des tensions au sein de la coalition gouvernementale, car différentes formations politiques ont des visions divergentes quant au rôle de la Slovénie dans la sécurité globale et ses engagements envers l’OTAN. Ces débats resteront au centre de la scène politique nationale, avec l’opinion publique et les référendums à venir jouant un rôle déterminant dans l’orientation future du pays.