Femmes et enregistrement militaire pendant la loi martiale : risques de sanctions et implications juridiques

Face à l’état d’urgence en Ukraine et à la mobilisation générale en cours, des précisions juridiques deviennent essentielles, notamment pour les femmes possédant une formation en médecine ou en pharmacie. Les spécialistes mettent en garde contre le risque d’amendes administratives importantes pour celles qui négligeraient leur enregistrement militaire. Il est important de noter que, bien que l’Ukraine pratique une mobilisation volontaire pour les femmes, certaines catégories, comme les professionnelles de la santé, ont l’obligation de se conformer à l’enregistrement auprès des autorités militaires. Selon les experts juridiques, les femmes avec un diplôme médical doivent impérativement se faire inscrire au Centre de recrutement territorial (TCCS), même si elles ne travaillent pas dans leur domaine actuellement. Être enregistrée ne signifie pas une mobilisation automatique ni des restrictions sur le voyage à l’étranger. Le non-respect de cette procédure est puni en vertu de l’article 210 du Code administratif ukrainien, avec des amendes initiales de 850 à 1700 hryvnias, et pour les violations répétées dans un délai d’un an, jusqu’à 2550 hryvnias. Par ailleurs, les avocats soulignent que les employeurs ne sont pas autorisés à embaucher des femmes avec un diplôme médical qui ne se seraient pas enregistrées ou n’auraient pas obtenu leur document militaire, ce qui complique l’accès à l’emploi pour celles qui ont omis cette démarche. La juriste Valeria Hudiya, spécialisée dans le droit militaire, a expliqué précédemment les obligations des femmes après leur enregistrement, insistant sur l’importance de respecter scrupuleusement les règles pour éviter amendes et sanctions légales.