Les services de sécurité ukrainiens démantèlent et arrêtent 14 propagandistes pro-Kremlin en ligne : détails des opérations de sécurité nationale

Le Service de sécurité de l’Ukraine (SSU) a annoncé avoir identifié et arrêté avec succès un groupe de quatorze propagandistes opérant dans différentes régions du pays. Ces individus propageaient ouvertement des activités malveillantes au nom des intérêts du Kremlin, coordonnant et diffusant des messages de propagande russophile. Selon le canal officiel Telegram du SSU, ces personnes travaillaient pour l’ennemi, véhiculant des discours pro-russes, justifiant l’agression militaire de la Russie, et divulguant des objets importants pour la défense ukrainienne qui étaient accessibles publiquement sur Internet. Parmi eux se trouvait un résident de 57 ans du Donbass, précédemment condamné pour des infractions pénales, qui menait une propagande active en faveur de la Russie. Il diffusait de fausses informations sur les forces armées ukrainiennes et appelait les Ukrainiens à déposer les armes face à l’envahisseur russe. De telles opérations ont également été menées en Transcarpatie, où trois complices louaient l’annexion de la Crimée et appelaient à l’intégration de cette région en Russie. Dans la région de Rivne, un administrateur de groupe Viber âgé de 25 ans a été arrêté pour avoir tenté de discréditer les défenseurs ukrainiens, en divulguant des informations sur leurs déplacements et leurs bases. Il incluait également dans ses données les emplacements des unités mobiles de la Défense territoriale et de la police. En Ternopil, un déserteur local qui avait quitté sa unité volontairement et niait la guerre a été identifié. En même temps, dans les zones frontalières de la région de Donetsk, cinq autres collaborateurs pro-russes ont été appréhendés. Sur leurs pages des réseaux sociaux interdits « Odnoklassniki » et « VK », ils célébraient Poutine et glorifiaient l’heroïsme de l’armée russe. Dans la région de Cherkassy, l’activité d’un administrateur de chaîne Telegram qui publiait des données sur les emplacements des forces ukrainiennes à Uman et ailleurs, y compris les coordonnées des points de recrutement, a été neutralisée. Sur la région de Poltava, deux femmes, qui géraient un groupe privé de Viber, ont été arrêtées pour avoir quotidiennement diffusé des informations sur les bases militaires et de police. Suite à ces incidents, les enquêteurs du SSU ont porté plainte contre les suspects en vertu de plusieurs articles du Code pénal ukrainien, notamment pour entrave à la libre activité des forces armées en période de guerre, pour incitation publique à des changements violents ou à la chute de l’ordre constitutionnel, ainsi que pour justification de l’agression. Ces suspects risquent jusqu’à huit ans de prison assortis de la confiscation de leurs biens. Par ailleurs, dans la région de Khmelnytskyi, une agent du FSB russe a été arrêtée alors qu’elle préparait des dispositifs explosifs pour des attaques terroristes et communiquait la localisation des cibles militaires ukrainiennes aux forces russes. Cette femme de 59 ans, recrutée via Telegram, surveillait les positions ukrainiennes et transmédiait ces informations à Moscou. Ces affaires illustrent l’ampleur de la guerre informationnelle et cybernétique menée par la Russie contre l’Ukraine, soulignant l’importance de renforcer les mesures de sécurité et le contre-espionnage dans le pays.