Pékin se prépare à une possible isolation des entreprises chinoises face aux tensions commerciales américaines

Face aux évolutions récentes dans le domaine du commerce international, Pékin intensifie ses mesures pour défendre ses intérêts nationaux alors que Washington se prépare à une nouvelle étape de confrontation commerciale, susceptible d’isoler les entreprises chinoises des chaînes d’approvisionnement mondiales. Selon Bloomberg, des responsables américains dialoguent activement avec leurs partenaires en Asie et en Europe afin de négocier de nouveaux accords commerciaux pouvant impliquer des restrictions sur les exportations chinoises ou l’instauration de règles d’origine strictes pour certains produits. À l’approche de la date limite du 9 juillet fixée par le président Donald Trump, des avertissements indiquent que le non-respect de ces nouvelles dispositions pourrait entraîner des hausses tarifaires importantes sur les importations en provenance de ces régions. Une attention particulière est portée à des pays comme l’Inde, le Vietnam et d’autres, qui négocient la mise en place de systèmes tarifaires à plusieurs niveaux et de règles spécifiques concernant la provenance des composants chinois intégrés dans leurs produits. En réponse à cette pression croissante, Pékin a affirmé que tout accord portant atteinte à ses intérêts sera fermement rejeté. Le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, abordera probablement ces questions lors de sa visite prochaine en Europe. Les spécialistes chinois soulignent que toute décision politique portant atteinte aux intérêts du pays est inacceptable et que la Chine est prête à défendre ses droits, même si cela implique des pertes économiques. La date butoir du 9 juillet signifie que des questions commerciales non résolues pourraient entraîner une hausse des tarifs douaniers, affectant fortement le commerce mondial. La montée des tensions ne se limite pas à l’Asie, mais concerne aussi l’Union européenne, qui est l’un des plus grands marchés pour les exportations chinoises. Bien que les investissements chinois dans l’UE aient atteint des dizaines de milliards d’euros l’année dernière, le risque que Bruxelles adopte des mesures restrictives semblables à celles du Royaume-Uni augmente. Ces processus pourraient conduire à une restructuration plus large du commerce mondial, en excluant la Chine des principales chaînes d’approvisionnement et en réduisant son rôle dans la production et le commerce internationaux.