Inscription militaire et conditions médicales : est-il possible d’exclure un homme du registre en raison de la névrose de la tête du fémur ?

Dans le contexte actuel de l’état de guerre en Ukraine et de la mobilisation générale, de plus en plus de questions se posent concernant les procédures d’enregistrement militaire ainsi que la possibilité d’obtenir une dispense en raison de problèmes de santé. La question cruciale est de savoir si un homme diagnostiqué avec une "nécrose de la tête du fémur" peut être exclu de l’état militaire et donc éviter la conscription. La juriste Nelya Romanenko souligne qu’il est essentiel de se référer au décret du ministère de la Défense n° 402, notamment l’article 61, qui définit les différents degrés de dysfonctionnement des organes. Elle précise que lors de l’évaluation de l’aptitude au service militaire, on considère non seulement l’état de santé actuel, mais aussi la possibilité de récidive ou de progression de la maladie, les résultats du traitement et la stabilité en période de rémission. "Si les dysfonctionnements sont modérés, il est probable que la personne soit déclarée apte à servir dans la réserve militaire ou dans les établissements d’enseignement," explique-t-elle. Cependant, elle souligne aussi qu’il est aujourd’hui très difficile d’obtenir un avis officiel du Conseil Médico-Militaire (VLM) concernant l’inaptitude à servir, car ce processus peut durer plusieurs mois voire une année. Souvent, les personnes sont envoyées pour une nouvelle évaluation, ce qui prolonge la procédure et crée des complications supplémentaires. En conséquence, il est important de comprendre que l’exclusion du registre militaire n’est pas une procédure rapide, mais un processus qui demande du temps et un accompagnement juridique. Même si une personne parvient à être exclue, cela ne garantit pas automatiquement une exemption d’autres obligations ou responsabilités liées à la mobilisation de l’État en période de guerre.