Établissement d’un Tribunal Spécial International pour la Russie : Alternatives et Défis dans le Contexte de la Sécurité Mondiale

Chas Pravdy - 02 juillet 2025 09:29

La perspective de créer un tribunal spécial pour juger l’agression de la Russie contre l’Ukraine suscite un vif débat parmi les experts en droit international et en sécurité. L’un des aspects les plus intrigants de cette proposition est qu’un tel tribunal ne peut être constitué selon les modèles classiques, en raison du veto exercé par les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. De ce fait, se posent des questions quant à la possibilité de recourir à des plateformes alternatives pour légitimer cette institution, comme l’Assemblée générale des Nations unies ou d’autres organisations internationales. En se référant à des exemples historiques, il faut rappeler que, à plusieurs reprises, l’Assemblée générale a assumé des fonctions normalement dévolues au Conseil de sécurité, notamment avec la résolution « Union pour la paix » de 1950, qui a permis de répondre à l’incapacité du Conseil à agir en raison du veto de ses membres permanents. Cette pratique a jeté les bases de mécanismes universels de responsabilisation pour les crimes internationaux. Gunduz Mamedov insiste sur le fait que la situation actuelle présente des similitudes : en raison des conflits d’intérêts au sein du Conseil et de son rôle de blocage, la responsabilité pour l’agression est difficile à faire respecter. Il convient de noter que l’Assemblée générale n’a pas de pouvoir formel pour créer des tribunaux, mais l’histoire montre qu’elle a souvent lancé et soutenu de tels mécanismes. Dans les années 1950, notamment, des résolutions ont permis la mise en place de dispositifs judiciaires plus universels. Mamedov souligne que le paysage juridique international contemporain est suffisamment flexible pour envisager des solutions non conventionnelles, et la création d’un tribunal pour traiter des crimes contre l’Ukraine pourrait être mise en œuvre sans attendre l’approbation du Conseil de sécurité, en s’appuyant sur ces principes. Concernant l’avenir de ces institutions, les experts estiment qu’un tribunal universel et indépendant serait un outil beaucoup plus efficace pour faire face aux défis actuels. Cependant, des obstacles politiques, financiers et de sécurité pour les juges et les parties prenantes doivent également être pris en compte. La quête de voies alternatives pour établir des mécanismes justes et légitimes pour juger les crimes internationaux demeure une priorité urgente dans la diplomatie et le droit modernes. Pour en savoir plus et approfondir cette thématique, il est possible de consulter les publications de Gunduz Mamedov via le lien fourni.

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