É.-U., Japon, Inde et Australie collaborent pour réduire leur dépendance à la Chine en matière de minéraux stratégiques

Chas Pravdy - 02 juillet 2025 12:35

Dans le contexte géopolitique actuel, où l’innovation technologique et la sécurité énergétique sont devenues des piliers essentiels pour la stabilité nationale et la prospérité économique, quatre grandes démocraties — les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie — ont décidé de renforcer leur coopération afin de diminuer leur dépendance vis-à-vis de la Chine dans l’approvisionnement en minéraux critiques. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire face à la domination de Beijing dans le contrôle des ressources indispensables pour la fabrication de batteries, véhicules électriques, équipements de haute technologie, ainsi que dans la sphère de la défense. Un communiqué conjoint, signé par les représentants de ces pays, insiste sur la nécessité de diversifier les chaînes d’approvisionnement et de limiter les risques liés à une dépendance excessive à l’égard d’un seul fournisseur. Bien que les détails précis de cette nouvelle démarche restent confidentiels, l’objectif global est clair : établir un système plus robuste et flexible pour assurer la disponibilité des ressources, tout en protégeant l’Europe et ses partenaires de toute manipulation ou pression économique étrangère. La Chine détient d’importants stocks de divers minéraux critiques, notamment la majorité des réserves mondiales de grafit, un matériau essentiel pour la fabrication de batteries destinées aux véhicules électriques. Cette situation soulève des préoccupations majeures, car toute restriction imposée par Pékin pourrait perturber considérablement le marché mondial et freiner le progrès technologique. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, qui a récemment visité Washington, a souligné l’importance de diversifier les flux d’approvisionnement : « La dépendance à un seul pays pour les minéraux critiques et leurs dérivés présente une menace directe pour notre stabilité économique et notre développement technologique. » Les ministres des Affaires étrangères des pays du QUAD ont également exprimé leur inquiétude face aux actions provocatrices et déstabilisatrices de la Chine en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale, insistant sur la nécessité de préserver la stabilité régionale et la liberté de navigation. Leur priorité est d’éviter un affrontement direct avec Pékin, en se concentrant sur la mise en place de mécanismes pour assurer la sécurité de leurs intérêts communs. Par ailleurs, l’Inde et le Japon ont exprimé leur volonté de maintenir une région Indo-Pacifique « libre et ouverte », sous-entendant la volonté de contrebalancer l’influence croissante de la Chine en Asie. La question de l’équilibre régional, notamment en matière de sécurité et de stabilité, reste centrale dans leurs discussions. Bien que l’accord soulève une convergence d’intérêts sur la nécessité de limiter la pouvoir de Pékin, les membres du QUAD n’ont pas évoqué publiquement certains sujets sensibles tels que la guerre en Ukraine ou le dossier iranien. L’Inde, en particulier, maintient des liens étroits avec la Russie, malgré l’invasion de l’Ukraine par Moscou, et continue de soutenir ses relations traditionnelles avec Téhéran. La rencontre des ministres en janvier 2024 a marqué une étape importante dans la nouvelle stratégie américaine visant à renforcer l’alliance avec ses partenaires pour faire face à la montée en puissance de la Chine. Il est prévu que Donald Trump participe au sommet du QUAD prévu en Inde plus tard cette année, renforçant ce groupe comme un acteur clé dans la nouvelle configuration stratégique régionale et mondiale.

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