Détention de Ukrainiens en Pologne pour enlèvements de migrants en vue d’extorsion

Chas Pravdy - 02 juillet 2025 12:35

Fin juin, les autorités polonaises ont mené une opération à grande échelle qui a conduit à l’arrestation de quatre citoyens ukrainiens soupçonnés d’avoir commis des crimes extrêmement violents liés à l’enlèvement de migrants clandestins dans le but d’obtenir une rançon. Selon les informations officielles, tous les suspects disposaient d’un statut légal de résidence en Pologne. L’aînée des suspects est une femme de 40 ans, tandis que le plus jeune a seulement 20 ans. Ces individus sont accusés d’enlèvement, de passage illégal de frontière et de participation à une organisation criminelle. D’après des sources non officielles relayées par les autorités polonaises, ces membres de la bande étaient impliqués dans l’organisation du transport de migrants via la Biélorussie, qui entraient illégalement dans l’Union européenne, et participaien activement à leur enlèvement et à l’exigence d’une rançon en cryptomonnaies. Ces détails ont été révélés à la fin juin, lorsque le Bureau central d’enquête a reçu des informations de la part d’organisations humanitaires concernant l’enlèvement de deux citoyens éthiopiens. Selon ces données, les criminels détenaient les victimes dans des lieux inconnus, leur avaient porté des menaces de mort, et avaient utilisé des tortures brutales pour forcer les familles à payer la rançon. Des photos montrant des outils de torture et des victimes nues et ligotées ont été diffusées. La police a rapidement identifié que les criminels, armés, avaient volé l’argent et les téléphones des victimes avant de les transporter dans le coffre d’une voiture à Lubin. Les familles des kidnappés ont reçu des demandes de rançon, mais les victimes ont réussi à s’échapper, et des témoins ont aperçu ces hommes dans la ville. La police a lancé une enquête et il a été découvert que les criminels avaient fui en Lettonie, où ils avaient kidnappé trois autres mineurs. Ils ont été ligotés et retenus dans le coffre d’un véhicule, l’un d’eux ayant même été brutalement frappé à la batte de bois puis attaché à un arbre. Des vidéos des tortures ont été envoyées aux familles en même temps que les demandes de rançon. Les forces de l’ordre polonaises, lettones, lituaniennes et estoniennes ont collaboré pour identifier et arrêter les suspects. Fin juin, avec l’intervention des forces antiterroristes, trois suspects ont été arrêtés près de Ostrów Mazowiecki, et un autre à Skwierzyna. Actuellement, trois des quatre suspects sont en détention. L’enquête demeure active pour identifier d’autres membres du groupe. Ces incidents ont conduit la Pologne à renforcer les contrôles aux frontières avec la Lituanie et l’Allemagne à partir du 7 juillet, dans le but de stopper l’immigration clandestine et de lutter contre le crime organisé dans ces zones frontalières.

Source