Mythes et réalités : Comment TikTok façonne de fausses idées sur le TDAH chez les jeunes

Chas Pravdy - 01 juillet 2025 00:52

À l’ère du numérique, les réseaux sociaux jouent un rôle double : ils sont à la fois des sources d’informations précieuses et des vecteurs de désinformation susceptibles d’influencer fortement la perception que la jeunesse a des troubles psychiques et médicaux. Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université de Syracuse aux États-Unis met en évidence l’impact de TikTok, l’une des plateformes de vidéos les plus populaires, sur la compréhension qu’ont les étudiants du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Près de cinq cent jeunes, principalement des étudiants âgés de 18 à 24 ans, ont participé à l’expérience, qui consistait à analyser des vidéos créées par des influenceurs. Les résultats révèlent que beaucoup de jeunes, après avoir regardé ces contenus, ont développé des idées fausses sur le TDAH : certains assimilent la maladie à une forme de paralysie ou à un sentiment constant de surcharge et d’oubli, ce qui est très éloigné des symptômes cliniques reconnus. Ces perceptions erronées présentent des risques sérieux, notamment un diagnostic auto-administré ou un traitement inadapté. Parmi les symptômes officiels, on trouve la difficulté de concentration, l’impulsivité et l’hyperactivité, mais ces traits sont souvent mal compris ou exagérés dans des contenus frauduleux, tandis que d’autres signes essentiels sont négligés. L’étude souligne que la diffusion de fausses informations réduit la capacité critique des jeunes et favorise l’auto-diagnostic, ce qui peut avoir des conséquences graves sur leur santé mentale. Pour contrer cette tendance, les experts recommandent une collaboration accrue avec les influenceurs et le développement de programmes éducatifs dans les universités, afin de promouvoir une information fiable et de limiter la propagation de mythes pseudoscientifiques. L’équipe de recherche prévoit également d’approfondir la façon dont les réseaux sociaux influencent la perception des troubles neurologiques. Il est essentiel de comprendre que des conditions comme le TDAH, l’autisme, le TDA (trouble déficitaire de l’attention) et la schizophrénie relèvent d’un spectre, et que dans leurs formes légères, elles peuvent être considérées comme des variantes normales ou adaptatives ayant pu conférer des avantages évolutifs, comme le soulignent les neuroscientifiques et les experts en évolution. Cette publication s’appuie sur des données scientifiques récentes et a une vocation informative, sans se substituer à une consultation médicale professionnelle.

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