Découvrir la vérité : analyse interne de l’ONU sur la tragédie d’Olenivka et le rôle de la Russie

En mai 2022, des défenseurs et civils ukrainiens ont été témoins d’un crime atroce dans les territoires occupés de Donetsk, lorsque l’explosion d’une prison à Olenivka a coûté la vie à plus de 50 prisonniers de guerre ukrainiens. Cet événement tragique a rapidement attiré l’attention de la communauté internationale et soulevé des questions sur ses responsables et ses motifs. L’enquête interne de l’Organisation des Nations Unies, fondée sur des analyses techniques et expertises, confirme que cette attaque a été une opération spéciale planifiée à l’avance par la Fédération de Russie, visant à disqualifier l’Ukraine et ses alliés. Les nouvelles preuves présentées dans le rapport réfutent les affirmations de la Russie concernant d’éventuelles frappes ukrainiennes avec des systèmes HIMARS, et indiquent plutôt l’utilisation de munitions russes. Selon le rapport, l’attaque a été menée avec des obus thermobariques du type 30F74, issus du complexe de munitions 3VOF119, qui appartient à l’arsenal militaire russe. L’offensive a été lancée depuis le système d’artillerie 2A51/2S9 « Nona », depuis le village de Lyubivka, situé à seulement 2,3 km de la prison. Les explosions ont provoqué un incendie majeur et des blessures par éclats parmi les prisonniers, avec des détonateurs à retardement permettant d’amplifier l’effet destructeur. Les experts affirment que cette attaque a été réalisée à l’aide de matériel militaire russe, dans le but de mener une opération secrète visant à déstabiliser la situation et à discréditer l’Ukraine ainsi que ses soutiens occidentaux. La décision a vraisemblablement été prise au niveau du QG russe, avec la possible participation des brigades 61 et 155 de la marine, ainsi que du 11ème régiment de fusiliers motorisés de la Garde. Bien que l’Ukraine ait initialement demandé une enquête indépendante, la Mission de constatation des faits de l’ONU sur Olenivka a été dissoute après cinq mois, en raison d’un manque de garanties de sécurité. La commissaire aux droits de l’homme ukrainienne, Dmitro Lubinets, a souligné que les experts n’avaient jamais eu accès aux preuves, ce qui remet en question la transparence du processus. Cette affaire met en lumière la nécessité de justice et de responsabilisation face aux violations du droit international humanitaire par la Russie. La tragédie d’Olenivka demeure un rappel frappant de la souffrance humaine et de l’importance de défendre les droits de l’homme et la dignité en période de conflit.