Fausse information généralisée concernant la mobilisation des Ukrainiens avec des passeports moldaves : le TCC dément un document falsifié

Dans un contexte où de plus en plus de citoyens ukrainiens s’interrogent sur la question de la mobilisation et de leurs droits, de fausses rumeurs et des documents falsifiés circulent sur internet, prétendant confirmer des mesures de mobilisation à l’encontre de personnes ayant la double nationalité, notamment avec la Moldavie. Le Centre régional de recrutement et de soutien social d’Odessa (TCC) a publié un communiqué officiel affirmant que cette information est une supercherie manifeste, faisant partie d’une campagne de désinformation visant à déstabiliser la région et à provoquer une panique parmi la population. Dans leur déclaration sur Facebook, les représentants du centre ont souligné que le document diffusé, prétendument lié à leur organisation, est une copie de mauvaise qualité. Ils ont précisé qu’aucune ordonnance ou directive concernant la mobilisation des citoyens à double nationalité n’a été émise, et que tous ces messages relèvent d’une tentative de discréditer la politique gouvernementale et d’attiser les tensions sociales. Les experts ont identifié plusieurs signes indiscutables de falsification : d’une part, le document mentionne un prétendu décret du président ukrainien, le numéro 69/2025, daté du 24 février 2025. En réalité, le décret officiel portant ce numéro a été publié le 5 février 2025 et contient un contenu différent, accessible sur le site officiel de la présidence ukrainienne. D’autre part, la mise en page du document comporte de nombreuses erreurs : adresses électroniques fictives, erreurs de formatage, signature d’une personne ne détenant pas le poste indiqué. De plus, le contenu du faux document présente de nombreuses fautes grammaticales, des russismes et des incohérences with les standards officiels, preuve de son origine artificielle. Le centre d’Odessa invite les citoyens à vérifier leurs informations via des sources officielles et appelle les autorités à renforcer la lutte contre la désinformation. La société s’interroge également sur l’utilisation possible de telles falsifications à des fins politiques. Rappelons qu’un projet de loi sur la double citoyenneté, récemment adopté en deuxième lecture, suscite aussi de vives controverses de la part des organisations de défense des droits de l’homme, qui demandent au président de le veto.