Opérations secrètes chinoises pour organiser un incident impliquant la vice-présidente de Taïwan : révélations du renseignement tchèque

Chas Pravdy - 29 juin 2025 18:25

Une escalade inattendue dans les relations tendues entre la Chine et Taïwan a été révélée après que le renseignement tchèque ait divulgué des preuves de tentatives potentielles de diplomates et d'espions chinois d'orchestrer une provocation lors de la visite prochaine de la vice-présidente taïwanaise, Xiao Bi-Han, à Prague. Selon des sources, les agences chinoises auraient prévu de simuler un accident de la route ou un autre incident afin de créer un contexte négatif pour son voyage officiel. Cela s'est produit lors de sa première visite à l’étranger depuis son élection à la présidence en janvier 2024, lorsqu’elle se rendait avec le président taiwanais Lai Ching-te. Des rapports indiquent également un incident routier impliquant un diplomate chinois, qui aurait brûlé un feu rouge en suivant le véhicule de Xiao Bi-Han, ce qui a conduit à une intervention policière. Cependant, des informations récentes du renseignement indiquent que cet incident faisait partie d’un plan beaucoup plus vaste et complexe visant à saboter les efforts diplomatiques et de sécurité de la vice-présidente, impliquant des actions provenant de l’ambassade de Chine à Prague. Le directeur du renseignement militaire tchèque, Petr Bartošek, a confirmé que cet arrêt de police n’était que la partie visible de l’iceberg, et que les autorités avaient découvert des plans visant à créer des conflits pouvant exacerber les tensions diplomatiques. Le porte-parole du renseignement, Jan Pěšek, a ajouté que le plan comprenait des provocations destinées à susciter une confrontation, pouvant conduire à une crise diplomatique ou même à un incident violent. Cette révélation a suscité une réaction forte de Taïwan, condamnant les actions de Pékin et exigeant des explications et des excuses publiques. Par ailleurs, le ministère chinois des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole Guo Jiajun, a nié toute implication, accusant le gouvernement tchèque d’ingérence dans les affaires internes de la Chine et de bloquer ses efforts diplomatiques. La Chine considère toujours Taïwan comme faisant partie de son territoire et n’a jamais exclu l’usage de la force pour réunifier l’île. Pékin qualifie le président taïwanais Lai Ching-te de « séparatiste » et rejette toute proposition de dialogue, affirmant que seul le peuple de l’île peut décider de son avenir. La situation met en évidence la complexité et la gravité du différend, qui demeure l’un des plus grands défis de sécurité dans la région Asie-Pacifique.

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