La Géorgie omet pour la première fois la garde d’honneur lors du retour d’un volontaire ayant combattu en Ukraine

Chas Pravdy - 29 juin 2025 10:25

Un événement récent et sans précédent en Géorgie a profondément marqué l'opinion publique, suscitant un vif débat sur les traditions de commémoration nationale. Pour la première fois dans l'histoire moderne du pays, le corps d’un soldat géorgien mort en combattant aux côtés de l’Ukraine et enterré à Tbilissi n’a pas été accueilli par une garde d’honneur lors de son retour depuis l’Ukraine. Cela s’est produit samedi, lorsque le cercueil de Vano Nadiradze, âgé de 55 ans et décédé le week-end précédent, probablement d’un infarctus, a été déposé à l’aéroport de la capitale. Il est important de souligner que cette situation diffère radicalement des cérémonies précédentes, lors desquelles la garde d’honneur accompagnait les héros géorgiens tombés au combat en Ukraine. Le ministère de la Défense de Géorgie n’a pas encore publié de déclaration officielle à ce sujet. Le cercueil de Nadiradze a été accueilli par ses proches, ses amis, ainsi que par des citoyens préoccupés, qui connaissaient son parcours et son engagement. Il est connu que depuis le début de la guerre à grande échelle en Ukraine, Nadiradze assurait la défense de ce pays en faisant partie du service de sécurité ukrainien (SBU). En plus de son engagement militaire, il était une figure médiatique active qui informait le public géorgien sur les événements de la guerre russo-ukrainienne. Selon des sources russes, il a été condamné par contumace à 14 ans de prison pour mercenariat. Plus de 80 Géorgiens ont trouvé la mort en combattant en Ukraine depuis le début du conflit, qu’il s’agisse de résidents de longue date ou de volontaires arrivés depuis les premières phases de l’offensive russe. Au début de cette année, le combattant Kaha Tilidze a été tué, et fin 2024, le volontaire Badri Kvaratskhelia est décédé dans la région de Kursk. Ces événements illustrent la grande sacrifice du peuple géorgien et soulignent la complexité et le coût émotionnel de la guerre en cours, soulevant un débat sur la manière pour l’État de reconnaître la bravoure et le sacrifice de ses citoyens morts pour la cause.

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