Budapest obtient un soulagement inattendu : les États-Unis lèvent les sanctions concernant l’expansion de la centrale nucléaire en coopération avec Rosatom

Le gouvernement hongrois a annoncé une nouvelle surprenante : les États-Unis ont officiellement levé les sanctions qui limitaient auparavant la planification et la mise en œuvre d’un projet ambitieux d’agrandissement de la centrale nucléaire de Paks. Selon le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjártó, cette étape cruciale a été réalisée lors de l’administration Trump, alors que les restrictions antérieures avaient été instaurées sous la présidence Biden. Cette décision permet désormais d’accélérer les travaux de construction sur le site situé sur le Danube, au sud de Budapest, un projet impliquant la société russe d’État Rosatom. Depuis plusieurs années, ce projet était confronté à des obstacles juridiques et à des retards, ce qui compliquait sa réalisation. Le Premier ministre Viktor Orbán a souvent été en conflit avec ses collègues européens en raison de ses liens étroits avec la Russie, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en ressources énergétiques. Szijjártó a souligné qu’en dépit des avancées dans le secteur nucléaire, les désaccords avec l’Union européenne sur l’achat de pétrole et de gaz devraient perdurer. Il a aussi mentionné que les composants principaux pour la centrale de Paks sont fabriqués en France et en Russie, mais que la construction sur place à Budapest peut désormais se faire à un rythme plus rapide. À l’heure actuelle, aucune confirmation officielle des États-Unis n’a été reçue, ont précisé les sources. Il y a un an, la Hongrie a signé un accord avec la Biélorussie pour une coopération dans la construction d’une centrale nucléaire locale. Le projet, doté de deux réacteurs de 1,2 gigawatts chacun, est en cours depuis 2014, géré par Rosatom, avec un coût estimé à 12,5 milliards d’euros. Il s’agit de l’un des projets les plus grands et complexes dans le secteur énergétique hongrois, malgré le fait que l’énergie nucléaire ne soit pas soumise aux sanctions de l’Union européenne contre la Russie. La Hongrie demeure fortement dépendante de l’énergie russe et s’oppose à une extension des sanctions dans ce secteur, invoquant des raisons économiques et de sécurité énergétique.