Le Rwanda et la RD Congo concluent un accord de paix historique sous l’égide des États-Unis

Un accord susceptible de changer radicalement la situation en Afrique centrale a été signé vendredi 27 juin à Washington, la capitale des États-Unis. Ce document historique marque une nouvelle ère dans les efforts visant à mettre fin à des années de guerre qui ont fait des milliers de morts et des millions de déplacés. Sous la conduite du secrétaire d'État américain Marco Rubio, les dirigeants du Rwanda et de la République démocratique du Congo se sont engagés à apaiser progressivement les hostilités et à lancer des projets économiques régionaux d'importance stratégique pour les investisseurs. La signature de cet accord constitue une avancée majeure dans les efforts diplomatiques de Washington pour stabiliser la situation et ouvrir la voie à l'intégration économique dans la région. Des diplomates ont déclaré que cette décision pourrait marquer la fin définitive de l'un des conflits les plus brutaux et les plus longs d'Afrique. Le document prévoit la mise en œuvre imminente d'un ensemble de mesures de grande envergure, notamment le retrait des troupes rwandaises de l'est de la RD Congo, ainsi que la création de mécanismes conjoints de sécurité et de développement économique. Selon les accords, les groupes armés rwandais sont tenus de quitter le territoire des provinces orientales du Congo dans un délai de trois mois (90 jours). Cette période est cruciale pour la mise en œuvre des objectifs de stabilisation de la région. Parallèlement, des mesures sont élaborées pour ouvrir le commerce régional et attirer les investissements étrangers dans l'extraction de minéraux importants – cobalt, lithium, or, cuivre et autres. La création d'une plateforme économique commune permettra aux pays d'activer les chaînes de valeur ajoutée et de renforcer les liens commerciaux et d'investissement, ce qui est particulièrement important pour attirer les investisseurs occidentaux intéressés par les ressources de la région. Un autre événement marquant a été l'annonce par les États-Unis, qui ont joué un autre rôle diplomatique de médiateur, de leur soutien au plan de mise en œuvre définitive de l'accord. Le président Donald Trump a déclaré que ce document marquait la fin de l'un des conflits les plus sanglants et les plus complexes de l'histoire moderne. L'accord pose les bases de la création de mécanismes de sécurité conjoints dans un délai de 30 jours et établit également un plan de suivi et de contrôle de la mise en œuvre des accords sur le retrait des troupes rwandaises de la zone de conflit dans un délai de trois mois. Parallèlement, un élément clé de l'accord est l'élimination des militants hostiles au gouvernement central et impliqués dans le génocide de 1994. Il s'agit notamment des formations armées des « Forces démocratiques pour la libération du Rwanda », une organisation issue des vestiges de l'armée et des milices rwandaises, opérant activement sur le territoire congolais. Selon des diplomates, environ 7 000 soldats rwandais ont déjà été envoyés en soutien aux rebelles locaux du M23, qui ont de nouveau conquis cette année des villes importantes et contrôlé des zones minières dans l'est du pays. Cette reprise des combats est également due à un conflit de longue date, né du génocide de 1994, et qui demeure l'un des défis les plus menaçants pour la région. Le gouvernement rwandais insiste sur le fait que ses troupes agissent en état de légitime défense et ne soutiennent pas les groupes armés, mais les pays occidentaux et l'ONU accusent Kirunga de soutenir le M23 en lui fournissant des armes et du matériel militaire. Par ailleurs, les experts soulignent que le principal problème réside dans la démarcation des forces militaires et l'instauration de la confiance entre les parties, la lutte contre les armées mandataires se poursuivant depuis de nombreuses années. Après plusieurs cycles de négociations, les représentants des deux pays ont convenu d'abandonner les ultimatums précédents et de convenir d'un retrait progressif des troupes rwandaises, ce qui a permis la signature d'un accord important. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Ndungirehe, a qualifié cet événement de « tournant » dans le conflit, tandis que son homologue congolaise, Thérèse Kaikwamba Wagner, a souligné que la prochaine étape devrait être la séparation des forces et la création de zones démilitarisées. L'accord soutient également la tenue de pourparlers de paix supplémentaires au Qatar, ce qui promet de lancer un nouveau cycle de dialogue entre les parties. Des projets économiques et politiques de grande envergure sont envisagés pour contribuer à la stabilisation et au développement de la région. D'autres documents devraient être signés dans les prochaines semaines, notamment sur la coopération dans les domaines de l'énergie, du commerce et de l'attraction des investissements dans le secteur minier, qui devrait devenir le moteur permettant aux pays de mutualiser leurs ressources et de créer des chaînes de production communes, notamment sur les marchés mondiaux. Les experts soulignent que la mise en œuvre de cet accord d'envergure dépend en grande partie de la capacité des États-Unis à assurer sa mise en œuvre complète et rapide. Le politologue Jason Stearns de l'Université Simon Fraser s'est dit convaincu qu'il s'agit peut-être de la seule chance d'une paix durable, malgré toutes les difficultés et incertitudes qui subsistent. En conclusion, il est important de noter que la RDC possède certaines des plus grandes réserves mondiales de minéraux d'importance stratégique, nécessaires aux secteurs de haute technologie et au développement de nouvelles technologies. Les États-Unis sont ouverts à la coopération avec les pays africains dans ce domaine, comme l'indique le communiqué du Département d'État, en mettant l'accent sur les partenariats qui renforceront l'économie, créeront de nouveaux emplois et intégreront la région aux chaînes mondiales de production et de distribution. La signature et la mise en œuvre de cet accord constituent une étape importante vers la stabilisation de l’un des conflits les plus violents du continent, qui a le potentiel de changer à jamais le visage de l’Afrique centrale.