Fico franchement : j’éviterai les rencontres avec Zelensky, car il me « déteste »

Chas Pravdy - 28 juin 2025 20:23

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a ouvertement admis qu’il n’envisageait aucune rencontre avec le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, car il ressent que celui-ci le « déteste ». Il a exprimé cette position en réponse à une question concernant une éventuelle visite du leader ukrainien, et a souligné qu’une telle rencontre n’avait actuellement aucun sens pour lui. Le député a ajouté que ses relations personnelles avec le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal étaient assez productives et mutuellement avantageuses, tandis qu’avec Zelensky, elles restent au stade des contacts directs et n’ont pas d’avenir. Les déclarations du chef du gouvernement slovak ont été faites à la veille de démarches diplomatiques susceptibles de concerner l’Ukraine. Fico a souligné qu’il ne voit pas une nécessité particulière en des visites symboliques bruyantes, car, selon lui, le président Pétro Péllegri­ni, qui montre de l’intérêt pour une visite à Kiev, le fera dans un but uniquement symbolique. « Une visite de ce genre n’aura pas de véritable importance politique ou diplomatique, car le président, selon ses attributions, ne peut signer aucun document ou accord », a-t-il insisté. Le chef du gouvernement a souligné que pour la Slovaquie, il était important de maintenir une approche pragmatique vis-à-vis du soutien à l’Ukraine. Selon lui, le pays doit profiter d’une intégration européenne accrue de l’Ukraine, et il est convaincu que cela apportera plus de bénéfices que de inconvénients. « Nous voyons un potentiel important dans le fait que l’Ukraine devienne membre de l’UE. Cela apportera stabilité et développement non seulement à l’Ukraine, mais à toute l’Europe. Contrairement à certains autres pays qui hésitent, nous croyons en la possibilité d’une coopération future », a-t-il déclaré. D’un autre côté, la Slovaquie continue d’exprimer son désaccord avec certaines mesures de sanctions de l’Union européenne contre la Russie, notamment contre le 18e paquet de sanctions. Les autorités du pays laissent actuellement entendre qu’elles pourraient revoir leur position dans les plus brefs délais, mais dans les cercles officiels, on souligne qu’il ne s’agit pour l’instant que de discussions internes, et que le pays n’exclut pas la possibilité de changer d’avis. Rappelons que la question de l’unité des positions de l’UE concernant les sanctions, ainsi que celle du soutien à l’Ukraine, restent de nouveaux défis pour la politique européenne. Bien que certains pays, notamment la Slovaquie, expriment ouvertement leur désaccord avec certaines mesures, la majorité des membres de la communauté continuent de soutenir l’État ukrainien dans sa lutte pour l’indépendance et l’intégrité territoriale. Cependant, compte tenu des déclarations récentes de Fico, on peut supposer que dans les cercles politiques les plus sérieux, la méfiance quant au niveau de confiance personnel entre les dirigeants des pays et l’ordre du jour actuel que l’Europe poursuit dans cette crise augmente.

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