Boris Pistorius condamne fermement Poutine pour son refus de négocier sur l’Ukraine
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a ouvertement critiqué le président russe Vladimir Poutine pour son refus de mettre fin à l'agression contre l'Ukraine. Cette déclaration, prononcée lors du congrès du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), qui s'est tenu vendredi à Berlin, a suscité un large débat dans les médias et les milieux politiques. Source : informations tirées d'un rapport de l'agence DPA et de publications internationales, notamment European Truth. Dans son discours, le ministre allemand de la Défense a réaffirmé son soutien indéfectible à la politique du gouvernement fédéral visant à renforcer les capacités de défense du pays et sa solidarité étroite avec l'Ukraine. Il a insisté sur la nécessité, malgré les désaccords internes et les réserves au sein de son parti politique, de prôner une attitude ferme et cohérente face à l'agression russe. Pistorius a directement accusé le dirigeant russe Vladimir Poutine de chercher à préserver ses ambitions impériales, suggérant que le Kremlin refusait toute négociation et ne cherchait qu'à prolonger la guerre. « Cet impérialiste qui dirige le Kremlin », a déclaré le ministre, « ne veut pas de négociations. Il ne veut pas la paix. Il veut étendre sa sphère d'influence et conquérir de nouveaux territoires. » Pistorius a rappelé la longue histoire d'agression de la Russie, notamment les invasions de la Géorgie, l'annexion de la Crimée en 2014 et l'invasion à grande échelle de l'Ukraine, qui a débuté en février 2022 et s'est accompagnée d'une guerre d'une violence et d'une ampleur considérables. Le ministre a souligné que le pays devait continuer à renforcer ses capacités de défense et à financer des armes modernes, car, selon lui, la Russie est passée à une économie entièrement militaire. Selon ses estimations, l'armée de Poutine doublera l'année prochaine par rapport à ses capacités militaires d'avant-guerre. Cela, selon Pistorius, fait de la puissance nucléaire et militaire de la Russie une menace encore plus grave pour la sécurité et la stabilité mondiales. À cet égard, il a souligné l'importance pour l'Allemagne et l'ensemble de l'OTAN de ne pas réduire le niveau des investissements dans la défense et de se préparer à tout scénario d'évolution. Il a souligné que Poutine ne réagit qu'à la force et ne comprend que le langage de la responsabilité ferme, et que le maintien d'un haut niveau de préparation au combat est donc une nécessité stratégique. Rappelons que début juin, des documents et publications signés par plus d'une centaine de responsables politiques et de personnalités du Parti social-démocrate ont suscité un tollé en Allemagne. Ils appelaient à des négociations avec la Russie et à une réduction des tensions liées au déploiement de missiles américains de moyenne portée sur le territoire allemand. Cela a suscité de vives objections de la part de Boris Pistorius et du chancelier Friedrich Merz, qui ont souligné que des négociations avec le Kremlin n'ont de sens que si les hostilités cessent et que la Russie abandonne sa politique agressive. Ainsi, la position du ministre de la Défense démontre clairement la fermeté de la diplomatie et de la stratégie de défense allemandes dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne, et met également en évidence les divergences au sein du parti et des cercles politiques quant aux approches de résolution du conflit et de la voie vers la paix.