L’Iran met fin à sa coopération avec l’AIEA : un nouveau recours pour Téhéran dans le drame nucléaire

Chas Pravdy - 27 juin 2025 03:14

L'Iran amorce un changement inattendu et significatif dans ses relations avec la communauté internationale : Téhéran a officiellement annoncé la fin de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ce qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la dynamique nucléaire mondiale et la situation sécuritaire au Moyen-Orient. Ce changement radical a été annoncé par le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à la télévision d'État. Il a annoncé que le Parlement iranien avait adopté une loi pertinente, dont l'approbation par le Corps des gardiens de la révolution islamique rendait l'application obligatoire. « Le projet de loi approuvé par le Parlement et aujourd'hui par le Corps des gardiens de la révolution islamique est contraignant pour nous, et nous entamons une nouvelle étape dans nos relations avec l'AIEA. À partir de maintenant, nos relations et notre coopération prendront une forme nouvelle, qui ne prévoyait pas de mécanismes standard auparavant », a déclaré M. Araghchi. Une déclaration aussi ambitieuse témoigne d'un changement fondamental dans la politique de Téhéran à l'égard des normes nucléaires internationales et souligne la volonté du pays de se démarquer des mécanismes d'inspection mondiaux. Pendant ce temps, la communauté internationale demeure incertaine quant à la mesure dans laquelle la situation actuelle entraîne l'Iran dans une course au nucléaire. Les dernières attaques des forces israéliennes et américaines soulèvent encore plus de questions : ont-elles été suffisantes pour retarder le développement du programme nucléaire iranien de plusieurs années, ou de quelques mois seulement ? Dans ce contexte, l'AIEA ignore toujours l'état des installations nucléaires iraniennes, leur reprise et leur croissance étant significativement stoppées ou seulement temporairement réduites. Cette décision s'inscrit dans le contexte de tensions diplomatiques et militaires dans la région. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadeful, a appelé Téhéran à ne pas refuser de coopérer avec l'AIEA le 26 juin, soulignant l'importance de maintenir les voies diplomatiques. Plus tôt, le 25 juin, le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait déclaré que, selon lui, après plusieurs frappes américaines sur le territoire iranien, le pays était déjà « considérablement plus éloigné de la création d'une arme nucléaire ». Cependant, les hôtes de Washington ont ensuite abordé un autre sujet : le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a annoncé l’ouverture d’une enquête criminelle sur la possible fuite d’un rapport secret de la Central Intelligence Agency (CIA), qui aurait couvert la situation du programme nucléaire iranien. Dans ce contexte, le 26 juin, le directeur de la CIA, John Radcliffe, a confirmé avoir reçu des informations faisant état de graves dommages aux installations nucléaires iraniennes suite à la frappe américaine. Bien que les détails restent confidentiels, les actions militaires et les confrontations diplomatiques témoignent de la fragmentation et de la complexité de la situation entourant le programme nucléaire iranien. Dans l’ensemble, les événements récents indiquent que la crise nucléaire iranienne prend de l’ampleur, et le passage officiel de l’AIEA à un isolationnisme éclairé pourrait provoquer une nouvelle escalade. La mission d’inspection internationale dans le pays est actuellement fortement remise en question, et les dirigeants mondiaux cherchent activement des moyens d’éviter un conflit militaire de grande ampleur ou une escalade nucléaire dans une région depuis longtemps sous tension.

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