Le NABU et le SAPO se préparent à arrêter et à destituer le vice-Premier ministre Tchernychov dans une affaire de corruption

Chas Pravdy - 27 juin 2025 09:15

Les organismes de lutte contre la corruption – le Bureau national de lutte contre la corruption d'Ukraine (NABU) et le Parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption (SAP) – ont déposé une requête auprès de la Haute Cour anticorruption afin d'appliquer une mesure préventive à l'encontre de l'actuel vice-Premier ministre, Oleksy Tchernychov, sous la forme d'une caution de 120 millions de hryvnias. De plus, le Parquet exige sa destitution en raison de soupçons fondés d'abus de pouvoir et de perception d'avantages illégaux. Il s'agit d'un nouveau cycle de développements dans cette affaire, qui attire l'attention de la société et des milieux politiques. Des sources du service de presse du NABU indiquent que la requête a été transmise à la Haute Cour anticorruption. Le communiqué officiel contient des justifications documentaires : il indique que le motif est non seulement la possibilité de se soustraire à l'enquête et d'entraver son déroulement, mais aussi le risque de fuite du pays. Le document mentionne également la nécessité d'empêcher toute pression et influence éventuelles sur les témoins, compte tenu de la grande importance sociale et politique de la personne impliquée. Selon les informations publiées par le service de presse, la requête mentionne les obligations spécifiques que le suspect doit remplir : se présenter régulièrement aux convocations des enquêteurs, du parquet et du tribunal, signaler tout changement de résidence, s'abstenir de tout contact avec d'éventuels témoins et autres suspects dans cette affaire, remettre ses passeports pour d'éventuels voyages à l'étranger et porter un bracelet électronique. Un autre point important est la révocation de Tchernychov de son poste de vice-Premier ministre. Cette décision est soutenue par les autorités anticorruption afin de maintenir la stabilité de l'enquête et d'empêcher toute influence sur le déroulement de l'affaire. Selon les informations officielles, l'examen de la requête aura lieu le 27 juin 2025, au 41, avenue Beresteysky, salle d'audience n° 5. Le procès se tiendra en audience publique et les accusés pourront présenter leurs arguments. Les circonstances de cet événement retentissant remontent à une semaine, avec la publication d'informations sur la révélation d'une opération de corruption à grande échelle dans le secteur de la construction, susceptible d'avoir causé un préjudice budgétaire de plus d'un milliard de hryvnias. Cinq personnes ont été informées des soupçons, dont deux étaient directement liées à Tchernychov : l'ancien secrétaire d'État du ministère du Développement régional, Vassyl Volodine, et l'ancien conseiller du ministre, Maxime Horbatiouk. Selon des sources et des médias de l'UP, des perquisitions sont actuellement en cours, et le vice-Premier ministre lui-même se trouvait à l'étranger au moment des faits. Selon des informations officielles du service de presse du Cabinet des ministres, il effectuait un voyage prévu à l'étranger, dans les pays de l'Union européenne. Il a été officiellement confirmé qu'après ce voyage, Tchernychov reprendra ses fonctions. Cependant, selon des députés et des représentants des forces de l'ordre, Tchernychov a été convoqué à la NABU le 23 juin pour une audience de mise en examen en fin de semaine dernière. Cette information est également confirmée par des sources : la famille du vice-Premier ministre se serait rendue à l'étranger il y a quelques jours, et le fonctionnaire lui-même, de retour de voyage, s'est rendu au NABU le 23 juin, où il a été officiellement mis en examen. L'examen de l'affaire par la Cour suprême d'appel pénale devrait constituer un point clé de l'enquête, qui a déjà suscité un large écho dans la société. Il s'agit d'une nouvelle preuve que les hauts fonctionnaires ukrainiens ne sont pas à l'abri de la lutte contre la corruption, notamment dans le contexte de soupçons d'abus de pouvoir et de détournement de fonds, qui sapent la confiance dans les autorités et contribuent au renforcement de l'État de droit.

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