Des employés du centre de détention provisoire de Kharkiv ont laissé un détenu mourir dans sa cellule : failles du système judiciaire
Le Bureau d'enquête d'État (SBI) signale de graves violations des droits humains et une irresponsabilité officielle de la part des employés du centre de détention provisoire de Kharkiv. Selon eux, sept employés de l'établissement, dont l'ancien directeur par intérim et plusieurs agents opérationnels, étaient soupçonnés d'avoir commis des crimes ayant entraîné la mort d'un détenu. L'enquête a établi qu'en avril 2025, les employés du SIZO ont gravement enfreint la loi en plaçant un suspect nouvellement libéré dans une cellule où il avait déjà été condamné – une pratique strictement interdite, les personnes encore en procès n'étant pas autorisées à être détenues avec des condamnés. En conséquence, le nouveau détenu a été battu par le condamné jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Au lieu de lui porter secours immédiatement et d'appeler une ambulance, le personnel pénitentiaire l'a laissé dans une cellule isolée, attendant délibérément sa mort. Ce n'est que dans la nuit du 14 avril, après plusieurs heures d'inaction irresponsable, que le détenu est décédé des suites de graves blessures à la tête, de fractures osseuses et de lésions internes. Selon les conclusions des experts médico-légaux, une prise en charge médicale rapide aurait pu lui sauver la vie. Il a été officiellement révélé que le retard dans l'assistance a largement contribué à son issue fatale. Au lieu de rendre publiques et d'enquêter objectivement sur les circonstances du crime, le personnel pénitentiaire a falsifié les faits, informant les autorités chargées de l'enquête que l'homme était mort lors d'une bagarre dans sa cellule. Ils ont délibérément dissimulé des informations sur le transfert illégal du détenu et l'inaction du personnel à un moment critique. Pour cette infraction, les forces de l'ordre ont engagé des poursuites pénales en vertu de plusieurs articles du Code pénal ukrainien. Selon le rôle de chaque employé, ils sont accusés d'abus de pouvoir (partie 3 de l'article 365), de mise en danger ayant entraîné la mort (partie 3 de l'article 135) et de négligence officielle ayant entraîné la mort d'une personne (partie 3 de l'article 367). Le parquet a engagé l'arrestation de Yuriy Malyuk, ancien directeur par intérim du SIZO de Kharkiv, et de deux hauts responsables opérationnels. Quatre autres anciens employés de l'établissement seront assignés à résidence pendant 24 heures, tandis qu'une requête distincte est en cours d'instruction pour le condamné ayant causé des blessures mortelles. Cette tragédie soulève une fois de plus la question du niveau de surveillance et de responsabilité du système de respect des droits humains. Les citoyens concernés et les forces de l'ordre appellent à une transparence maximale dans les enquêtes et les sanctions contre les auteurs, afin que des situations similaires ne se reproduisent plus dans les prisons et autres établissements pénitentiaires.