Crise humanitaire : Augmentation des crimes contre les enfants ukrainiens dans un contexte mondial
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a régulièrement constaté une augmentation du nombre de violations des droits de l’enfant dans les zones de conflit armé à travers le monde, et plus particulièrement en Ukraine. Son rapport annuel, présenté lors d’une réunion du Conseil de sécurité par la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, souligne une fois de plus la situation critique des droits de l’enfant dans le contexte de l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine. Selon ce document, les tensions dans la région affectent directement le statut juridique des mineurs. En particulier, entre 2024 et 2025, le nombre de violations flagrantes des droits de l’enfant en Ukraine a plus que doublé, soit de 105 %. Ce phénomène doit être analysé dans le contexte des crimes à grande échelle et des violations systémiques commises par les forces armées russes, accompagnés de meurtres, de mutilations et d’attaques massives contre des établissements scolaires et de santé. Le chef de l’ONU ne cache pas sa profonde inquiétude face à cette tendance. Dans une section spéciale du rapport, il souligne que, depuis le début de l'année, 94 enfants ont été tués et 577 blessés entre 2024 et 2025, et que la responsabilité de ces crimes incombe, selon lui, aux forces armées russes et aux groupes qui les soutiennent. Le rapport fait également état de 559 attaques contre des établissements d'enseignement et résidentiels, ainsi que de 303 dommages causés à des hôpitaux – des faits qui constituent une violation flagrante du droit international et du droit des enfants à un espace sûr. En outre, le document accorde une attention particulière à la situation difficile liée à l'expulsion d'enfants ukrainiens vers la Russie. Les responsables de l'ONU ont souligné à plusieurs reprises que nombre d'entre eux sont toujours portés disparus huit mois après le début des expulsions, sans avoir été rendus à leurs familles ou à leurs tuteurs. António Guterres appelle ouvertement la partie russe à coopérer avec la communauté internationale pour le retour des enfants et leur réunion avec leurs familles, soulignant qu'ignorer ces demandes ne fait qu'aggraver la crise humanitaire. Compte tenu du caractère systématique des violations et de l'ampleur des crimes, le Secrétaire général de l'ONU a décidé de réinscrire les forces armées russes sur la « liste de la honte », une liste des structures et acteurs étatiques responsables de violations flagrantes et massives des droits de l'enfant lors de conflits armés. Cette décision s'appuie sur des preuves et des témoignages clairs d'institutions internationales concernant le caractère systématique des crimes commis contre les enfants ukrainiens, ce qui préoccupe vivement la communauté internationale. De manière générale, la situation des droits de l'enfant en Ukraine demeure l'une des plus critiques dans le contexte actuel de la politique internationale en matière de crises humanitaires. Les témoignages des organisations internationales démontrent que sans une intervention active de la communauté internationale et une condamnation des responsables, la situation humanitaire risque de s'aggraver, mettant en péril l'avenir de toute une génération d'enfants ukrainiens.