Le Secrétaire général de l’OTAN ridiculise le style peu convaincant des négociations de la Russie avec l’Ukraine
Lors de son discours au Forum public de l'OTAN à La Haye, Mark Rutte, Secrétaire général de l'Alliance atlantique, a vivement critiqué l'approche russe concernant le règlement des hostilités en Ukraine. Il a souligné que Moscou ne prenait toujours pas au sérieux le processus de négociation avec Kiev, comme en témoigne notamment le comportement négligent de sa délégation lors des forums internationaux. Ces propos ont été tenus en réponse à de nombreuses questions sur les perspectives de fin de la guerre, le Kremlin continuant d'appliquer des tactiques imprévisibles, ce qui complique la recherche d'une solution de paix. Rutte a également souligné que, malgré certaines satisfactions diplomatiques obtenues auprès des États-Unis, notamment les actions de Donald Trump, qui a « fait bouger les choses », il est toujours impossible de prédire la date exacte de la fin des hostilités. Il a également insisté sur la nécessité de doter l'Ukraine de ressources et d'armes suffisantes à moyen terme afin de pouvoir tenir bon et d'être en position de force pour négocier le moment venu. Le chef de l'OTAN a vivement critiqué l'approche russe des négociations, soulignant que Moscou tente de transférer la responsabilité du conflit à une perspective historique, revenant ainsi à de vieux arguments. « Je ne parle pas de négociations menées par un historien russe, remontant des milliers d'années en arrière et rejetant les responsabilités. Ce n'est pas une base sérieuse », a déclaré M. Rutte. Il a ajouté que la délégation ukrainienne à Istanbul était de haut niveau, tandis que la partie russe n'avait pas fait preuve d'un tel sérieux. Cela a suscité une certaine déception dans les cercles internationaux, car il semble que Moscou continue de bloquer toute avancée concrète vers la paix. Rutte a également évoqué l'espoir et l'avenir : « J'espère que des négociations sérieuses commenceront néanmoins prochainement. L'objectif n'est pas seulement de conclure une trêve, mais aussi de parvenir à une paix juste et durable. Et je suis convaincu que Vladimir Poutine n'osera plus jamais s'emparer d'un seul morceau de territoire ukrainien. » Cette tension diplomatique est liée à l'initiative de la partie turque, qui, depuis début juin, exprime le souhait d'organiser une réunion entre les dirigeants des États-Unis, de l'Ukraine, de la Russie et de la Turquie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait alors déclaré qu'Ankara espérait contribuer à l'organisation d'une telle réunion à Istanbul ou dans la capitale turque. Cette idée avait auparavant été activement soutenue par d'autres représentants du gouvernement, notamment le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, et a ensuite été confirmée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La situation autour d'éventuelles négociations reste donc tendue. Bien que les efforts diplomatiques se poursuivent, il est encore difficile d'anticiper de réels progrès. Parallèlement, les déclarations des dirigeants européens et américains visant à soutenir l'Ukraine témoignent d'une volonté de parvenir à un règlement pacifique, qui, compte tenu de l'incertitude, demeure la priorité absolue pour beaucoup dans cette situation difficile.