Donald Trump a remis en question l’interprétation de l’article 5 de l’OTAN, soulignant son ambiguïté et son éventuelle ambiguïté
Le président américain Donald Trump a récemment fait une déclaration retentissante dans laquelle il remettait en question l'interprétation sans ambiguïté de l'article 5, article clé de la Convention collective de l'OTAN, qui garantit la défense militaire de tout membre de l'Alliance en cas d'attaque. Cette déclaration a suscité un vif écho dans les cercles internationaux et a remis en question non seulement les relations des États-Unis avec leurs alliés de l'OTAN, mais aussi la réglementation de ces aspects importants de la sécurité collective. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse restreinte à bord de l'avion présidentiel Air Force One. Répondant aux questions des journalistes sur la volonté de Washington de défendre l'article 5, M. Trump a souligné qu'il existait « de nombreuses définitions différentes de l'article 5 » et qu'il était enclin à diverses interprétations de cet article. « Nous avons plusieurs façons de l'interpréter, et chacune d'entre elles pourrait être la bonne », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je connais de nombreux dirigeants de pays de l'OTAN avec lesquels j'entretiens une relation privilégiée, et mon objectif est de les aider en toutes circonstances. » Trump a déclaré qu'il donnerait une réponse plus précise lors du sommet de l'OTAN sur ses intentions concernant les engagements américains, mais il a hésité à le faire à bord, invoquant le souhait de préserver le processus naturel de consultations. Cette déclaration soulève des questions quant à la cohérence et à la certitude de la politique américaine concernant l'article 5, l'un des plus fondamentaux du système de l'OTAN. Sa formulation implique qu'une attaque contre un membre de l'Alliance est automatiquement considérée comme une attaque contre tous, et que les pays sont tenus de fournir une assistance en réponse. Mais des doutes ont désormais surgi quant à la mesure dans laquelle Washington est disposé à adhérer à ce principe sans exception et avec quelles limitations. L'article 5 constitue le fondement historique de l'OTAN, initialement créée pour protéger l'Europe occidentale de la menace potentielle de l'Union soviétique pendant la Guerre froide. Malgré l'affaiblissement de cette menace, cette clause est restée partie intégrante du traité et définit toujours le format de la défense collective du bloc. C'est pourquoi les déclarations de Trump ont suscité une vague d'inquiétude parmi les alliés, qui avaient auparavant critiqué Washington pour l'obligation faite à l'armée américaine de participer à des conflits en Europe, et ce à leurs frais. Ce conflit s'explique par le fait que Trump a exprimé à plusieurs reprises son indignation face à la dépendance excessive des alliés à l'égard des dépenses de défense américaines, soulignant que l'Europe devrait contribuer plus activement à la sécurité commune, tout en finançant la majeure partie de ces dépenses. Ses précédentes accusations concernant le déséquilibre de la coopération au sein de l'OTAN ont contraint les partenaires à revoir attentivement leurs obligations et leurs rôles au sein de l'Alliance. Ainsi, les propos inattendus de Trump créent de nouveaux défis pour le fonctionnement et l'unité de l'OTAN. Ils obligent les alliés à repenser leurs rôles et pourraient entraîner une révision des accords internes de défense collective. Une telle rhétorique pourrait affaiblir l'intégrité de l'Alliance et remettre en question la pérennité de ses principes, compte tenu de l'imprévisibilité de la politique étrangère américaine. On ne sait pas encore comment – si tant est qu’elle le fasse – la Maison Blanche clarifiera sa position sur l’article 5 à l’avenir, ni comment cette déclaration affectera les futurs travaux de renforcement de la sécurité collective dans la région euro-atlantique.