Le département d’État américain a lancé une alerte mondiale inquiétante pour ses citoyens en réponse à une nouvelle escalade des tensions au Moyen-Orient

Chas Pravdy - 23 juin 2025 04:24

Ce message, publié sur le site officiel du ministère, constitue un signal clair pour les Américains à l’étranger : ils doivent faire preuve d'une vigilance particulière et d'une prudence accrue dans les conditions actuelles d’instabilité. Dans son message, les États-Unis ont souligné que les récentes opérations militaires menées par l'armée américaine dans la région, notamment les attaques contre des sites nucléaires iraniens, ont causé de graves perturbations dans les secteurs du voyage et de l’aviation au Moyen-Orient. Le centre stratégique de commandement du pays a insisté sur le fait que la situation pourrait encore empirer — des protestations, des demonstrations et des attaques ciblant des citoyens et intérêts américains à l’étranger sont possibles. Déjà, on observe un changement radical dans le fonctionnement du transport aérien, la fermeture de l’espace aérien dans la région et une augmentation des risques pour les touristes et diplomates. « Le département d'État des États-Unis recommande à ses citoyens d’adopter une vigilance accrue dans le monde entier », indique le message. Cette mesure est assez inhabituelle dans la diplomatie américaine : habituellement, l’administration se limite à des avertissements locaux, mais là elle publie une alerte globale, ce qui ne se produit que dans des cas de crise aiguë. La dernière alerte de ce type avait été publiée en octobre 2023, en lien avec la tension accrue suite à l’attaque du groupe Hamas contre Israël depuis la Bande de Gaza. L’origine de cette tension est assez intéressante : dès le 22 juin, dans la nuit profonde selon l’heure iranienne, les forces américaines ont lancé de vastes bombardements sur trois sites nucléaires iraniens clés — à Fordo, Natanz et Isfahan. Il s’agissait d’une réponse aux actions menaçantes de Téhéran, intervenues après une opération réussie des États-Unis visant à détruire le potentiel nucléaire iranien. Suite à ces frappes, que la direction américaine considère comme justifiées, le président Donald Trump a publié une déclaration brève mais claire : Téhéran doit signer immédiatement des accords de paix, sans quoi les futures attaques risquent d’être beaucoup plus importantes et dévastatrices. Trump a également averti l’Iran de toute « vengeance » et a indiqué que les États-Unis étaient prêts à répondre avec la force la plus grande à toute tentative de représailles. En réponse, Téhéran n’a pas tardé à réagir diplomatiquement. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir-Abbas Aïtaní, a déclaré explicitement que le pays se réserve le droit à la revanche. La rhétorique des commandements militaires était tout aussi tendue : le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a laissé entendre, voire déclaré directement, qu’il pourrait frapper des bases militaires américaines dans la région. Le 22 juin est également devenu un jour encore plus tendu lorsque, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, le représentant permanent de l’Iran à l’organisation, Amir Saïd Iravani, a clairement exposé la position de Téhéran : « le temps, la nature et l’ampleur de la réponse aux actions des États-Unis détermineront nos forces armées ». Une telle déclaration renforce encore la crainte d’une future escalade du conflit, qui pourrait avoir des conséquences de longue durée non seulement pour la région, mais aussi pour la politique mondiale dans son ensemble. Globalement, la situation au Moyen-Orient se trouve à nouveau au bord d’une nouvelle crise. Les conflits souterrains et externes, les confrontations d’intérêts militaires et diplomatiques, la tension croissante entre acteurs régionaux et mondiaux — tout cela contribue à une image extrêmement instable, nécessitant une prudence inébranlable et une réflexion attentive pour tous ceux qui se trouvent en zone de risque. L’ampleur de ces événements et les scénarios possibles d’évolution préoccupent grandement les institutions et gouvernements internationaux, qui appellent déjà leurs citoyens à agir avec la plus grande prudence et à se préparer à toute éventualité.

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