Les pays de l’OTAN ont abouti à un accord significatif concernant l’augmentation des dépenses de défense, ce qui ouvre un nouveau chapitre dans la coopération au sein de l’Alliance et revêt une importance stratégique pour assurer la sécurité de l’Europe et de la région Nord-Atlantique dans son ensemble

Chas Pravdy - 22 juin 2025 19:25

Selon les agences de presse Reuters et DPA, les membres de l’organisation ont confirmé dimanche leur volonté de procéder à des changements radicaux : ils se sont engagés à augmenter d’ici 2035 leurs dépenses annuelles de défense pour atteindre au moins 5 % du produit intérieur brut des pays membres. Cet accord constitue une étape importante en vue du prochain sommet de l’OTAN, prévu mercredi à La Haye. Bien que la déclaration ait été soutenue par les 32 pays membres, le document officiel ne sera signé qu’après la signature des dirigeants, y compris celle du président américain Donald Trump. C’est précisément à cause de ses demandes insistantes et de ses critiques concernant les dépenses des alliés, faites à la veille des négociations, que le compromis a été renforcé, devenant ainsi une sorte de synthèse du travail diplomatique minutieux visant à convaincre les opposants de la nécessité d’efforts communs pour la défense moderne. Selon des sources obtenues, le processus de compromis, notamment sur la position de l’Espagne, est resté sans conflit, bien que les détails sur la façon dont le rejet de la délégation espagnole a été surmonté restent secrets pour l’instant. On sait seulement que l’Espagne, qui auparavant s’était opposée à l’augmentation de ses propres dépenses, a accepté de diminuer ses objections et de soutenir une position commune. L’aspect le plus crucial de cet accord est qu’il représente une victoire pour l’ancien président américain Donald Trump, qui, pendant des mois, a insisté sur l’augmentation du financement de la défense par les alliés jusqu’à au moins 2 %, puis à 3,5 % du PIB. Trump estimait que une répartition injuste des coûts par certains pays affaiblissait la confiance envers l’OTAN et mettait en péril l’efficacité de la défense collective. Par conséquent, atteindre le seuil de 5 % est considéré comme une étape géopolitique importante et une démonstration de solidarité. Il y a encore quelques jours, la situation était plus tendue : l’Espagne s’opposait ouvertement aux plans d’augmentation des budgets de défense et proposait des alternatives, notamment sous forme d’une « formule plus flexible » de dépenses, prenant en compte les particularités de chaque pays. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, dans une lettre au secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a appelé à prendre en compte la spécificité de la situation et à rechercher un compromis, ce qui a finalement permis de désamorcer la tension et de trouver une solution commune. Globalement, la principale difficulté dans l’aboutissement de cet accord n’était pas seulement la logique politique interne de chaque pays, mais aussi l’idée stratégique internationale de renforcer les capacités de défense en réponse aux nouveaux défis du monde moderne : conflit géopolitique, cyberattaques, menaces terroristes et instabilité dans différentes régions. Par conséquent, l’approbation de cet accord peut être considérée comme un signal d’unité de l’OTAN à l’approche du sommet crucial, qui doit déterminer une nouvelle orientation de la politique extérieure et de la sécurité de tous les membres de l’alliance. Grâce à cet accord, les alliés montrent leur volonté de changement et leur désir de se rassembler autour d’un objectif commun — garantir la stabilité et la sécurité dans l’espace international. Il est prévu que le document sera signé dans les plus brefs délais par les dirigeants, et qu’il entrera en vigueur dès le début de l’année prochaine, jetant ainsi les bases d’une coopération plus étroite et plus efficace de l’OTAN à l’avenir.

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