Voici la traduction du texte en français :

Chas Pravdy - 21 juin 2025 11:22

Le leader des forces d'opposition en Hongrie a lancé une critique large concernant ce qu'on appelle le « référendum » organisé par Viktor Orbán autour du soutien à l'Ukraine. Selon Peter Madar, président du parti « Tisa », le processus de sondage mis en place par le gouvernement de Viktor Orbán est davantage une illusion ratée qu’une véritable expression du vote des Hongrois. Dans une déclaration détaillée publiée sur le réseau social Facebook, Madar n’a pas retenu ses émotions et a évoqué la participation sans précédent, qui selon lui n’a pas dépassé 600 000 votants — et en outre, clairement falsifiée. Il considère que c’est le pire résultat dans l’histoire de toutes les consultations nationales organisées par le gouvernement, ajoutant que cela ne peut que renforcer l’idée d’une inefficacité totale de la politique d’Orbán concernant la mobilisation de la population sur des sujets importants pour le pays. « Au lieu de rencontres ouvertes, transparentes, de discussions et de débats, le gouvernement s’est contenté d’envoyer des lettres et de lancer une campagne de publicité massive, financée à hauteur d’environ 10 milliards de forints — soit environ 28 600 dollars américains », a souligné le politicien. Selon lui, cet argent aurait pu être utilisé de manière bien plus rationnelle, par exemple pour la rénovation d’hôpitaux, l’amélioration du système de santé ou la modernisation des infrastructures ferroviaires. Pour le leader de « Tisa », cette dépense témoigne de la corruption et de la gestion irresponsable des ressources publiques, dans un contexte où de véritables problèmes du pays restent ignorés par les autorités. Peter Madar a insisté sur le fait que les actions du gouvernement ne visent pas tant à entendre la voix du peuple qu’à manipuler l’opinion publique et à ignorer les besoins réels des citoyens. « Un échec, un gouvernement corrompu, l’absence de dialogue réel — voilà ce qui caractérise cette campagne en coulisses », a-t-il affirmé. Le contexte de ce scandale remonte au printemps de cette année, lorsque le Premier ministre Viktor Orbán a annoncé la tenue de ce qu’il a appelé une « consultation nationale » sur la politique de soutien à l’Ukraine et son adhésion à l’Union européenne. Le 19 avril, des bulletins de vote ont été envoyés dans le pays, appelant directement les Ukrainiens à voter contre la pleine adhésion de leur pays à l’UE. Orbán lui-même a publié publiquement un vote contre cette question, ce qui a suscité des critiques de la part des opposants. Particulièrement scandaleux fut une vidéo publiée par sa collaboratrice Alexandra Szentkirályi. Sur cette vidéo, dans un style typique de la propagande, elle évoquait la menace croissante du trafic d’organes humains, de la traite des personnes et du trafic de drogue en cas d’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne. Quelques jours plus tard, Orbán a diffusé une autre vidéo dans laquelle il appelait à ne pas soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et sous-entendait une possible implication des Hongrois dans la guerre, ce qui est considéré comme une tactique politique visant à façonner l’opinion publique. De telles actions mettent activement en lumière les ambitions politiques internes du Premier ministre hongrois, qui cherche à exploiter l’antipoutine et la résistance croissante à l’intégration européenne pour renforcer sa position avant les élections. En même temps, ces initiatives sont vivement critiquées par l’opposition, qui accuse le gouvernement de manipulations et d’un manque de coopération honnête avec la population. Ainsi, la situation autour du « référendum » et de la politique d’Orbán concernant l’Ukraine met une fois de plus en évidence la polarisation au sein de la société hongroise et la lutte pour le soutien populaire. L’échec des intentions gouvernementales, la dépendance à la propagande et le financement opaque de la campagne suscitent de plus en plus de doutes quant aux véritables intentions du pouvoir et à sa capacité à réagir de façon adéquate aux défis du moment. Dans un contexte où l’idée d’une intégration européenne de l’Ukraine demeure une question cruciale pour de nombreux pays, le comportement du gouvernement hongrois continue de remettre en question sa fiabilité en tant que partenaire responsable et transparent dans la communauté européenne.

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