Titre : Le président américain Trump planifiait une rencontre secrète avec la direction iranienne à Istanbul, mais celle-ci a échoué — l’ayatollah Khamenei n’a pas été retrouvé

Chas Pravdy - 21 juin 2025 20:21

Dans un contexte de tension et de conflits pro-russes qui se déploient au Moyen-Orient, le président américain Donald Trump a tenté, à l’approche du sommet du G7 au Canada, d’établir discrètement un dialogue avec la haute direction iranienne. Cependant, cette initiative s’est soldée par un échec. Selon des sources médiatiques américaines, notamment Axios, l’organisation d’éventuelles négociations à Istanbul — en pleine période d’escalade du conflit entre Israël et l’Iran — n’a pas pu aboutir parce que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, n’a pas été localisé ni obtenu son accord. Tout ce scénario intrigant s’est déroulé le lundi 16 juin, lors du sommet du G7. Selon des informations, le président américain aurait reçu un appel de son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan. Ce dernier aurait proposé dès le lendemain d’organiser une rencontre à Istanbul, impliquant des représentants des États-Unis et de l’Iran. Trump aurait rapidement accepté cette proposition, se disant prêt à envoyer une équipe de hauts responsables dans la capitale turque, notamment le vice-président Mike Pence, le conseiller spécial pour le Moyen-Orient Steve Vitkoff, et, si nécessaire, à rejoindre lui-même le processus de négociation avec le président iranien, Ebrahim Raisi. Cependant, malgré un intérêt évident de la part américaine, cette tentative d’organiser une démarche diplomatique inédite a échoué. Selon trois hauts fonctionnaires américains anonymes, bien informés sur la situation, la principale raison de cet échec réside dans l’incapacité à établir un contact avec l’ayatollah Khamenei. Une source a indiqué qu’il n’a pas été possible de le localiser en vue de son approbation, en raison de ses craintes d’éventuels attentats contre sa vie. Ce facteur supplémentaire a retardé le dialogue, car les représentants iraniens ont informé que, après plusieurs heures d’efforts, ils n’avaient pas réussi à joindre Khamenei, ce qui a conduit à l’annulation des négociations. L’historique du conflit montre que l’Iran avait déjà exprimé une position ferme en refusant toute négociation avec les États-Unis jusqu’à ce que les attaques israéliennes sur son territoire cessent. Début juin, le 20, le gouvernement iranien a déclaré sa volonté de suspendre tout dialogue diplomatique tant qu’Israël continuerait ses opérations militaires. En réponse, Donald Trump a reconnu que faire une pause dans la guerre et initier une démarche diplomatique serait extrêmement difficile, tout en n’excluant pas la possibilité de mesures diplomatiques à l’avenir. Il a également souligné qu’en raison de la situation actuelle, les États-Unis avaient fixé un délai de deux semaines pour décider de leur implication dans les attaques israéliennes contre l’Iran. Au total, cet incident à Istanbul constitue, pour les analystes, l’un des témoins les plus éclatants du niveau élevé de tension au Moyen-Orient, ainsi que de la précaution et de la nervosité mal dosées dans les démarches diplomatiques, particulièrement en période d’escalade militaire active. Qui plus est, cette histoire révèle une nouvelle facette des manœuvres politiques complexes où la quête de pouvoir et de sécurité personnelle des dirigeants rend souvent difficile la recherche de compromis dans des conflits âpres.

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