La Biélorussie, sous pression des États-Unis, a libéré 13 autres prisonniers politiques : une étape vers le dialogue

Chas Pravdy - 21 juin 2025 17:28

Dans le contexte de relations diplomatiques tendues entre la Biélorussie et les États-Unis, le jour de la visite prévue du représentant spécial américain, Kit Kello, à Minsk, le régime biélorusse dirigé par Alexandre Loukachenko a fait un pas important : 14 autres prisonniers politiques ont été libérés, parmi lesquels le célèbre opposant Siarhiel Tikhanovsky. C’est un signal fort qui justifie les efforts diplomatiques et les tentatives d’amélioration des relations entre les deux pays. Selon le calcul d’organisations de défense des droits de l’homme, notamment « Viasna », parmi les libérés se trouvent non seulement Siarhiel Tikhanovsky — époux de Sviatlana Tikhanoŭska et figure clé de l’opposition biélorusse — mais aussi cinq autres prisonniers politiques. Parmi eux figurent Natalia Dulina, Ihor Karnéï, Halina Krasnyanska, le militant japonais-biélorusse Akihiru Gayevski-Hanada et Kiryl Balakhonov. Cela constitue incontestablement une étape importante pour réduire la tension dans la vie politique intérieure du pays et pour démontrer l’éventualité d’un dialogue politique. Des sources du correspondant de « l’Europe Diplomatique », rapportant de la publication biélorusse « Nasha Niva », indiquent que cette libération a eu lieu juste avant la visite à Minsk de Kit Kello, représentant spécial de la Maison Blanche auprès du président américain Donald Trump. Les diplomates américains soulignent que c’était un geste symbolique, destiné à améliorer éventuellement les relations avec le régime biélorusse, dont les relations froides sont depuis longtemps critiquées à l’échelle internationale. Le Deputy Chief of Staff de Kello, John Koul, a souligné dans son commentaire : « Le leadership fort de l’administration de Donald Trump a contribué aujourd’hui à la libération de 14 prisonniers politiques biélorusses. Je tiens à remercier le gouvernement lituanien pour sa coopération active et son soutien — ils restent pour nous des alliés et amis fiables dans ce processus. » Clairement, la participation de la Lituanie a été cruciale dans ce geste, cette dernière jouant depuis longtemps un rôle de pression sur le gouvernement biélorusse dans le contexte de la situation des droits humains. Selon « Viasna », les libérés sont déjà escortés vers la Lituanie. C’est en effet là que, dans une perspective indéfinie, ils ont été transférés par des spécialistes de la communauté humanitaire et des défenseurs des droits de l’homme internationaux. Cela ouvre, sans doute, une nouvelle page dans la coopération entre les États-Unis, la Lituanie et l’opposition biélorusse. Mais qu’a-t-il précédé cette décision ferme ? Est-ce un signe d’une amélioration progressive du régime autoritaire en Biélorussie ? La visite à Minsk, le 21 juin, du représentant spécial de Trump, Kit Kello, qui a rencontré le président autoproclamé Alexandre Loukachenko ce jour-là, en constitue une indication. Selon des informations diplomatiques, l’administration américaine discute depuis longtemps de stratégies pour réduire l’influence de Moscou sur la politique biélorusse et la rapprocher des valeurs et standards occidentaux, malgré les difficultés et obstacles éventuels. Globalement, cet événement témoigne d’un changement sérieux dans la démarche diplomatique et ouvre de nouvelles perspectives pour un dialogue diplomatique. Il est évident que Washington cherche non seulement à sanctionner le régime de Loukachenko pour ses répressions, mais aussi à favoriser un climat politique plus ouvert, impliquant ses partenaires européens dans ce processus. Après les crises de l’hiver et du printemps dans la société et la vie politique biélorusses, la libération de prisonniers politiques constitue l’un des premiers signaux inattendus d’un possible changement de politique du régime. Par ailleurs, la mascarade est finie — ce pas signifie à la fois une pression extérieure et une certaine incapacité du système autoritaire à perdre totalement le contrôle de la situation, tout en témoignant d’une certaine patience diplomatique. En analysant le contexte, on peut supposer que les dirigeants américains et leurs alliés européens cherchent à utiliser cette situation pour augmenter leur influence dans la région, en contribuant à une transition progressive du pouvoir biélorusse hors de l’emprise politique et économique de Moscou. Pour le régime actuel, cet acte modéré pourrait constituer un premier pas vers un dialogue plus global, mais pourrait aussi inciter à de futurs compromis tant au niveau international qu’intérieur. Ainsi, ces événements peuvent être considérés comme l’un des nombreux efforts diplomatiques et internes possibles dans une stratégie à long terme visant à transformer le climat politique en Biélorussie. Bien sûr, il reste à voir des projets concrets ou des initiatives publiques à ce sujet, mais une chose est claire : un nouveau chapitre dans les relations entre Minsk et Washington a peut-être commencé, dont les conséquences pourraient profondément modifier la configuration politique du pays.

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