Vladimir Poutine parlera ouvertement des scénarios possibles de développement des événements autour de la frontière ukrainienne, notamment en ce qui concerne la ville de Soumy

Chas Pravdy - 20 juin 2025 18:22

Dans son discours lors de la réunion du 28e Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le président russe a fait plusieurs déclarations ambiguës qui ont suscité un nouvel élan de discussions et d'inquiétudes dans la société ukrainienne et la communauté d'experts. Ses propos sur la probabilité de la prise de Soumy et la création de ce qu’on appelle une « zone tampon » sur ce territoire ont mis en doute le message officiel du Kremlin concernant les objectifs et intentions de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine dans son ensemble. Selon la position officielle de Poutine, la Russie ne prévoit apparemment pas de prendre Soumy, mais il a laissé entendre la possibilité d’un tel scénario si nécessaire. « Il n’y a pas de telle tâche, mais je ne l’exclus pas », a-t-il déclaré. Selon lui, les forces russes ont l’intention de créer une « zone de sécurité » à la frontière avec le territoire ukrainien, dont la profondeur, selon le Kremlin, serait de 10 à 12 kilomètres dans la région de Soumy. Ces propos ont surpris et inquiété les militaires et les politiciens ukrainiens, car la mise en garde du Général Staff est que les combats y continuent et que l’Ukraine n’a pas abandonné ces régions. Poutine a également souligné qu’il n’existe actuellement aucune preuve formelle d'intentions agressives de l’Ukraine pour utiliser la « bombe sale » contre la Russie, mais il a insisté sur le fait que Moscou n’exclut pas cette possibilité en raison des « cerveaux malades » ou des idées qui pourraient apparaître dans la chaîne de prise de décision. Il a averti que l’utilisation de telles armes par l’Ukraine donnerait à la Russie un prétexte pour une réponse à grande échelle et aurait des conséquences très graves pour la Russie et toute la sécurité régionale. « Si l’Ukraine utilisait la « bombe sale », ce serait un crime colossal, et la Russie serait obligée de répondre », a déclaré le président russe. Cependant, il a espéré que cela ne se produirait pas, et fait tout son possible pour convaincre la communauté internationale que Moscou n’a pas de telles intentions. Parallèlement, Poutine a insisté sur le fait que la Russie surveille attentivement la situation et ne dispose pas de preuves que l’Ukraine prévoit d’utiliser des armes interdites ou la « bombe sale ». Toutefois, il n’exclut pas que dans les cercles étrangers ou au sommet de la direction ukrainienne puissent émerger des idées d’utilisation de ces technologies interdites, ce qui compliquerait encore davantage la situation dans la région. Selon des analystes, le discours de Poutine constitue un signal supplémentaire d’escalade des tensions aux frontières de l’Ukraine. Ses propos sur la « zone de sécurité » et la possible prise de Soumy sont liés à l’intention du Kremlin de renforcer la pression sur Kyiv et de créer des obstacles supplémentaires à la guerre en Ukraine. Cela s’inscrit dans la stratégie à long terme de la Russie visant à faire peur et à montrer ses capacités dans la région, ce qui ne passera probablement pas inaperçu à la communauté internationale. Globalement, ces déclarations suscitent de l’inquiétude et renforcent la tension dans les relations internationales, obligeant l’Ukraine et ses alliés à se préparer à une éventuelle escalade du conflit. Malgré les assurances prudentes de la Russie concernant ses intentions pacifiques, la réalité reste politisée et tendue, et la situation aux frontières continue de provoquer l’inquiétude de la communauté mondiale.

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