L’Union européenne a décidé de reporter le projet de réduction du plafond des prix du pétrole russe en raison des événements récents au Moyen-Orient, ce qui a suscité une inquiétude importante quant à la stabilité du marché mondial de l’énergie

Chas Pravdy - 20 juin 2025 16:25

Cela a été une surprise pour le marché et les politiciens, car à Bruxelles, une discussion sur les récentes propositions, notamment la baisse du prix maximal d’importation du pétrole russe de 60 à 45 dollars par baril, devait avoir lieu la veille. Des sources proches de la diplomatie européenne indiquent que l’é escalade du conflit entre Israël et l’Iran, qui complique rapidement la situation au Moyen-Orient et crée des risques supplémentaires pour le marché mondial de l’énergie, en a été la principale raison du report. Selon des diplomates anonymes, planifier de nouvelles limites de prix dans les conditions actuelles est pratiquement irréaliste, car une hausse ou des fluctuations rapides du prix du pétrole pourraient avoir un impact négatif sur les économies des États membres de l’UE. Il convient de noter que la question du plafond des prix a été activement discutée lors du sommet du G7, récemment organisé au Canada. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré ouvertement que les mesures en vigueur, notamment les restrictions sur les prix, n’avaient qu’un effet partiel, bien qu’elles remplissent leur fonction de freiner la pression exercée sur le marché face à la hausse des prix. Elle a souligné qu’au cours des derniers jours, la tendance à la hausse du prix du pétrole se maintient, et qu’à ce stade, il n’est pas opportun de prendre une décision de modifier les restrictions en place. Selon des sources, la situation sur le marché est actuellement restée trop instable en raison du conflit actif entre Israël et l’Iran, ce qui a aggravé la dynamique prévisible des prix du pétrole. La hausse des prix des matières premières a compliqué la décision de réduire le plafond des prix et a créé des défis supplémentaires pour la politique de sanctions existante contre la Russie. Auparavant, en juin, « Europa Presse » avait rapporté que l’Union européenne n’avait pas encore l’intention de réduire elle-même le plafond de prix du pétrole, cette initiative étant peu susceptible de recevoir un soutien du « Groupe des Sept ». De son côté, l’Ukraine a appelé l’UE à réduire le plafond à 30 dollars par baril, arguant que cela pourrait encore aggraver la pression financière sur la Russie et renforcer le régime de sanctions. Malgré ces démarches, l’ancien homme politique Donald Trump avait auparavant souligné dans ses déclarations que la réduction des prix mondiaux du pétrole est un levier important pour mettre fin à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie. Cependant, la situation actuelle au Moyen-Orient donne matière à inquiétude quant à l’impact des conflits et de l’instabilité régionale sur le marché mondial de l’énergie, ce qui complique la mise en œuvre de restrictions de prix plus strictes et rend plus difficile le travail des acteurs mondiaux. En conclusion, la question de la réduction du plafond des prix du pétrole russe reste ouverte, sa résolution dépendant non seulement de facteurs économiques, mais aussi de la situation géopolitique qui s’est aggravée au Moyen-Orient. Il est prévu que, dans un avenir proche, l’Union européenne, tenant compte des nouveaux défis et risques, s’abstiendra de prendre des mesures hâtives afin de ne pas accentuer l’instabilité sur les marchés mondiaux de l’énergie.

Source