L’Union européenne discute activement depuis longtemps de la confiscation et de l’utilisation ultérieure des actifs russes gelés au sein de ses frontières

Chas Pravdy - 19 juin 2025 15:29

Actuellement, la décision de garder ces fonds, d’un montant d’environ 210 milliards d’euros, reste inchangée au moins jusqu’à la fin de 2025. Selon les responsables de la politique européenne, ces fonds resteront en gel, et les bénéfices qui en seront tirés seront utilisés pour soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre l’agression russe. Le porte-parole de la Commission européenne, Markus Latter, a déclaré en juin de cette année à Bruxelles que les actifs russes, estimés à environ 210 milliards d’euros en territoire de l’UE, resteraient gelés pendant encore longtemps. Ces mesures font partie d’efforts plus larges visant à tenir la Russie responsable des infrastructures détruites, des souffrances humaines et des pertes économiques causées par la guerre en Ukraine. Selon Latter, les revenus issus des actifs russes gelés financent déjà des programmes de soutien à l’économie ukrainienne et au secteur de la défense. En particulier, des crédits du G7 d’un montant de plus de 45 milliards d’euros sont mobilisés pour moderniser l’industrie de défense ukrainienne, restaurer le système énergétique et soutenir les projets d’infrastructure dans leur ensemble. Il est important de noter que ces fonds ne sont pas simplement fournis en aide non remboursable : tous les montants engagés devront être remboursés via les revenus futurs provenant des actifs russes en Europe. Une attention particulière est accordée à la question du remboursement de cette aide, notamment par la voix représentant l’Ukraine. Ainsi, en 2025, plusieurs versements ont déjà été effectués : un premier paiement de 3 milliards d’euros a été envoyé à l’Ukraine en janvier, suivis de versements de 1 milliard d’euros en mars, avril, mai, et récemment, le dernier vendredi. Au total, d’autres paiements sont attendus au cours de l’année pour renforcer le secteur de la défense et contribuer à la viabilité économique de l’Ukraine. Le porte-parole de la Commission européenne a également souligné que les leaders européens insistent fermement sur le fait que la Russie doit payer pour les dégâts causés à l’Ukraine par la guerre. Le coût de cette réparation ne se limite pas à une responsabilité politique, mais inclut aussi des obligations financières. Des options juridiquement fondées et financièrement réalisables de compensation sont en cours de discussion et doivent rester au centre des négociations internationales. L’équilibre entre la recherche de justice et la crainte de perdre l’attractivité des investissements constitue la principale obstacle à la décision de confisquer les actifs russes. Il est à noter que les débats à ce sujet durent depuis plusieurs années. Alors que des discussions actives portent sur la confiscation définitive et le transfert des fonds à l’Ukraine, certains pays, notamment la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, expriment de sérieuses inquiétudes concernant les risques et les conséquences potentielles pour le climat d’investissement dans l’Union européenne. Ils avertissent que de telles mesures pourraient compromettre le respect des procédures juridiques et diminuer la compétitivité européenne sur le marché mondial du capital. Toutefois, la stratégie actuelle de l’UE consiste à utiliser de manière aussi efficace que possible les actifs russes gelés pour soutenir financièrement l’Ukraine et réduire les destructions causées par la guerre. D’ici la fin 2025, ces actifs resteront en conserve, et les revenus qu’ils génèrent seront consacrés à la relance du système énergétique ukrainien, à la modernisation de la défense et au soutien de la population civile. Dans l’ensemble, cette démarche s’inscrit dans un plan stratégique plus large de l’Europe pour faire face à l’agression russe, en maintenant un équilibre entre la procédure juridique, la sécurité économique et la justice internationale. Par ailleurs, les représentants officiels soulignent que, bien que la voie de la confiscation à moindre coût ne soit pas encore traversée — ce qui reste un sujet de discussion entre les pays européens — , le processus de recherche de justice demeurera au centre de la politique et de la diplomatie internationales.

Source