L’Espagne s’oppose à l’augmentation des dépenses de défense dans le cadre de l’OTAN : position officielle et possibles conséquences

Chas Pravdy - 19 juin 2025 14:24

Dans le contexte des nouvelles discussions sur la contribution financière des membres de l'Alliance nord-atlantique, l'Espagne a adopté une position claire contre le projet d’augmentation du seuil cible des dépenses de défense. Selon des informations publiées par „El Pays” en référence à l'agence Bloomberg, le gouvernement espagnol prévoit d’exprimer officiellement son désaccord avec la proposition de l’OTAN visant à augmenter le montant minimal des dépenses de défense à 5 % du PIB du pays. Selon un porte-parole officiel du gouvernement espagnol, le pays estime qu’il est inopportun et infondé de faire passer ce pourcentage au-delà du niveau actuel de 2 %, inscrit dans la politique nationale en matière de dépenses de défense. Il a en outre souligné que Madrid prépare activement une réponse à l’initiative du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui souhaite engager un dialogue avec les États membres pour définir de nouveaux objectifs. Le représentant a ajouté que l’Espagne ferait tout son possible pour bloquer cette proposition lors du sommet de l’OTAN prévu la semaine prochaine à La Haye. En cas de tentatives insistantes pour faire changer la position, l’Espagne a l’intention de s’opposer à toute décision impliquant une augmentation des dépenses militaires du pays. Il est à rappeler que précédemment, la ministre de la Défense espagnole, Margarita Robles, soulignait que son pays reste fidèle à l’objectif d’y consacrer 2 % du PIB pour la défense, confirmant que cette cible constituait un repère stratégique pour la planification du budget national de la défense. Par ailleurs, dans le cadre du processus de négociation, elle a précisé que l’Espagne ne prévoit pas de bloquer la décision de l’OTAN concernant l’augmentation du niveau cible des dépenses en cas d’adoption lors du sommet. Cela témoigne d’un haut degré de prudence et d’un désir de privilégier une solution diplomatique dans cette situation conflictuelle. En revanche, sur la scène politique internationale, les États-Unis expriment leur confiance dans le fait que la majorité des membres de l’OTAN seront disposés à répondre favorablement à la demande du président américain, Donald Trump, d’augmenter les dépenses de défense jusqu’à 5 % du PIB. Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a indiqué que le processus de négociation autour de cette initiative se poursuit, et que, très probablement, les États membres soutiendront cette exigence afin de renforcer la capacité de défense collective de l’Alliance face aux nouveaux défis. Dans le cadre de cette discussion internationale, il est particulièrement important de prendre en compte en amont les facteurs politiques internes et externes qui déterminent la cohérence et la pérennité de la politique de défense espagnole. En effet, ce conflit d’intérêts pourrait non seulement influencer la formation du budget de l’OTAN, mais aussi impacter l’intégrité de l’Union dans la garantie de la sécurité collective, ainsi que risquer d’accroître la tension entre certains États membres, qui ont des approches différentes en matière de cofinancement de la défense. Dans l’ensemble, il est attendu que les prochains semaines apportent de nouveaux développements sur ce sujet, car toutes les parties cherchent à trouver une solution de compromis dans le processus d’adoption de nouvelles règles concernant le financement des initiatives de défense de l’OTAN. Par ailleurs, des analystes ukrainiens et européens soulignent que la souveraineté et la responsabilité financière restent des enjeux clés dans le débat sur l’avenir de l’OTAN, ainsi que sur sa capacité à s’adapter aux défis globaux contemporains.

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